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  •  1 ère étape en Toscane où nous avons rejoint le parrain de Laurent qui a invité ses enfants, petits enfants et autres… Des vacances en famille au sens large ! Nous étions particulièrement heureux de retrouver toute une partie Belge de la famille, d’autant plus que la plupart d’entre eux n’a pas pu nous rejoindre lors de la fête de départ. En effet, pour les Belges, le 14 juillet de signifie pas grand-chose…

    Le domaine ou nous étions, l’Arzena, est restaurée depuis 30 ans par André et Madeleine, une cousine germaine du grand père de Laurent. 3 jours de détente dans un cadre de rêve, à l’ombre des 600 oliviers du parc et au bord de la piscine. Vins Italiens, barbecue de poissons divers, le fond de la dernière bouteille de pastis et … bière Belge !

    On est peut-être des aventuriers, mais au mois de juillet on est en vacances, on a le droit, non ? D’autant plus que l’école ne commencera qu’en aout pour les cahiers de vacances et en septembre pour le CNED.

    Cela nous a permis de nous approprier tranquillement le camion.

    Un dernier jeu de pistes, une dernière bière, plein de bisous et nous reprenons la route pour Pérouse, à 2h30 de route de là.

     

    Nous sommes attendus par Luca, qui voyage depuis 13 ans avec Sameena sur les routes d’Afrique de l’Ouest.  C’est d’ailleurs au cours de leurs voyages qu’ils ont appris le français, avec un accent Italien teinté d’Africain. Ils repartent cet automne pour une durée indéfinie avec leurs deux enfants. Un point reste cependant en suspens pour eux: en Italie, ils n’ont pas de système d’enseignement à distance. Au passage, impossible pour nous de leur expliquer la règle de grammaire qui définit à quel moment on doit dire « tout » et à quel moment on dit « tous ». Steph, si tu nous entends…

     

    A priori, nous bouilles sur le blog leur on plus, puisque c’est à partir de là qu’ils nous ont rencontrés, contactés et invités. On avait prévu de passer 1 ou 2 jours avec eux, on est resté 10 jours ! C’est là que nous avons étés séduits par l’Italie : un raid de 3 jours en montagne avec les camions, une soirée pizza avec les voisins, le reste étant consacré à divers travaux d’amélioration sur Chamaco et une formation accélérée en mécanique pour Laurent, avec Luca comme professeur.

    La Sambuka a désormais remplacée la défunte bouteille de pastis.

    Vous trouvez pas, d’ailleurs, qu’il a une drôle de forme, ce bosquet ?

     

    Nous avons tout (tous ?) aimé en Italie : la montagne, les paysages, la langue, l’accueil, leur manière de parler avec les mains et de monter systématiquement dans les tours au début de toute discussion, la bouffe méditerranéenne, le vin, le climat, les villes. C’est un peu la France, avec ce petit moins de rigueur par rapport qui rend les Italiens si attachants ; cette gentillesse et cette disponibilité qui nous semble rare chez nous, en comparaison. Curieux que ce soit un pays que nous découvrons seulement maintenant, alors que c’est si proche… Virginie s’est d’ailleurs jurée que ça prochaine voiture sera Italienne et, bien sûr, de  collection. Cela a immédiatement rassuré Laurent sur la perspective d’avoir, ou pas, un quatrième enfant !

    Ce qui est bien, quand on voyage dans un pays dont la langue est différente de la notre, c’est que les enfants jouent en silence ! Ils ont étés très liés, même s’ils ne peuvent s’exprimer qu’avec des gestes et des sourires (et quelquefois des coups de poing sur le nez !)

    Le départ fut déchirant, mais ponctué par la promesse de s’attendre pour faire ensemble les routes de l’Egypte et du Soudan.

     

    Le coin du mécano

    Il faut bien parler un peu de mécanique, puisque c’est aussi ce qui a marqué notre passage en Italie.

     

    A l’heure ou nous écrivons ces lignes, nous avons fait 6000km avec Chamaco, dont 3000km depuis notre départ le 15 Juillet. Pour résumer la situation, et comme dit si bien Luca, c’est un peu comme si on demande à une personne de 30 ans qui vient de passer ses 15 dernières années au lit de se réveiller, de se lever en vitesse et d’adopter immédiatement une hygiène de vie de coureur de marathon.

    Nous avons déjà longuement évoqué les problèmes d’alimentation du camion. Ils se sont rappelés à nous lors de la traversée des Alpes... On avait également remarqué avec nos cousins belges cette fuite d’huile sur le moyeu arrière…

    C’est lors du raid en montagne que Chamaco s’est rebellé par rapport aux contraintes que nous lui faisions subir. Lors de la descente, c’est un frein qui lâche et le ralentisseur sur échappement qui saute, bien évidemment en même temps ! En montée, c’est le camion qui s’étouffe et s’arrête dès qu’il est trop sollicité. La tension à bord était palpable. Laurent avait perdu confiance en Chamaco, Virginie se sentait impuissante et les enfants en profitaient pour crier et pleurer, à réclamer leur maison, leur chien et tous leurs amis.

    Bilan : une réparation de l’épanchement du liquide de frein en urgence par Luca à la McGuyver avec un bout de tuyau et un fil de fer (véridique et bon à savoir !) et l’injonction de ne pas quitter l’Italie sans avoir vu un vrai pro.

    C’est là que la magie du voyage et des rencontres entre en jeu. Dans la précipitation du départ, nous n’avions pas pris la peine, malgré les conseils de Marc, de voir un diéséliste et faire de vérifier la pompe d’injection, ce que la plupart des garages traditionnels ne font pas. Or, l’un des meilleurs (voir le meilleur diéséliste d’Italie, puisque nous avons discuté avec des baroudeurs en land Rover qui ont fait la route depuis Rome pour le voir) est justement un ami de Luca et travaille dans un village qui se trouve justement à 15km d’Ancona, le port où nous avions prévu d’embarquer pour le Croatie. Le dit village est justement au bord de la mer et le garage est justement à 300m de la plage !

    Pendant que les enfants se baignaient, nous avons en 2 jours changé un cylindre de frein (on nous aurait menti en France ?!?), changé le système de ralentisseur sur échappement, changé les injecteurs, changé et réglé la pompe. La nuit nous avions l’immense parking du garage comme bivouac pour nous seuls, avec eau et électricité : bataille d’eau géante pendant le remplissage de la tonne !

    Maintenant, Chamaco a l’air de tourner comme une horloge. Il ne nous reste plus qu’à changer de réservoir et en doubler le volume pour être opérationnels, mais rien d’urgent puisque Emilio (le diéséliste) nous a fourni et posé un filtre à gasoil de brousse !

    A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes en Croatie. Nous avons embarqué Chamaco dans un ferry et, après une traversée sans encombre, nous nous retrouvons, pour la première fois depuis notre départ, seuls tous les cinq. Au bord des côtes découpées de l’Adriatique, nous prenons progressivement conscience que l’aventure familiale commence ici et nous attendons, dans un camping au bord de la mer, le départ progressif des touristes pour rentrer dans l’aventure et profiter pleinement de la Grèce au mois de Septembre.

    Mais ceci est une autre histoire…


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  • C’est dans un climat de silence général que le camion amorce les premiers kilomètres du voyage. Un silence imprégné par la grande fatigue des derniers jours et la tristesse de quitter nos familles et amis, toutes ces personnes qui nous sont si chères.

    Nous savons que nous partons réaliser notre rêve mais ce départ a des airs d’adieu.

    Ce voyage que nous avons préparé si longtemps, nous n’arrivons pas à prendre conscience que c’est maintenant, on y est, on est parti, tant ces derniers jours ont été riches en sensations, mais aussi parce que ce départ nous a semblé à tous naturel.

    Nous ne réalisons pas encore ce que nous sommes à la veille de réaliser. Jusque là ce sont les regards des autres, leurs questions, leurs étonnements qui nous ont fait comprendre ce que notre projet a de différent. Puis ce sont les larmes et les adieux qui nous ont émus. Aujourd’hui, nous n’avons pas encore le sentiment d’être devenus des nomades, en dépit du modèle d’éducation que nous avons reçu de nos parents, mais simplement des vacanciers en camping-car, parmi tant d’autres que nous croisons sur notre route.

    Au cours de ces premiers kilomètres, le climat est très loin de  l’excitation que nous avions imaginé. C’est donc les yeux fatigués et le cœur lourd que nous voyons le premier ruban de bitume se dérouler sous les roues du camion. D’ailleurs les enfants dorment.

    Dans le rush du départ, il y a d’abord eu le déménagement de la maison dans la pièce que nous avons réservé pour stocker toutes nos affaires personnelles. Même en s’y étant pris longtemps à l’avance, il y a toujours des affaires que nous essayons de garder jusqu’à la dernière minute, les derniers témoins d’un monde de confort, nos dernières habitudes, les dernières choses qui nous relient à ce qu’on considère désormais comme notre « vie d’avant ». Ce sont autant de rangements et de démarches qu’on reporte en se disant qu’on a encore un peu de temps.

    Voici une petite image qui montre les dotations individuelles de chaque enfant. Quand on part pour 3 ans, il faut savoir voyager léger !

    Mais cela c’est sans compter toutes ces personnes, tous ces amis qui nous sollicitent pour une visite du camion pour les uns, pour un apéro pour les autres. Toutes ces sollicitations auxquelles nous répondons avec grand plaisir car ce sont nos amis qui nous portent et forment le ciment de notre vie de famille. Nous avons étés très sensible à toutes les marques de sympathie de chacun d’entre vous. Je ne vais pas citer tout le monde, mais je sais que vous vous reconnaitrez.

    Résultat : un total de 20 heures de sommeil au cours des cinq nuits qui ont précédé le départ, avec au milieu un sommeil réparateur lors du tout premier bivouac avant la soirée chez Olivier à Bois-le-Roi, soit les 500 premiers mètres de notre tour du monde et une manœuvre en marche arrière qui a fait perdre à Laurent un litre de sueur !

    Cette soirée, parlons-en ! Vous pouvez consulter les photos, mais aussi déposer et échanger les vôtres en cliquant ici.

    Merci à tous ceux qui ont pu venir, c’est bon de savoir que nous sommes entourés par de vrais amis. Cette soirée, nous y penserons tout au long du voyage, avec la ferme intention de tous vous retrouver prochainement. A part quelques larmes que nous n’avons pas pu retenir à la dernière minute, nous avions grâce à vous, l’impression de ne partir en vacances que pour quelques jours.

    En adoptant une conduite souple, je me rends compte qu’on arrive non seulement à réduire de manière considérable le bruit dans la cabine, mais aussi la consommation du camion. Ainsi alors qu’on atteignait le chiffre hallucinant de 28 litres aux cents kilomètres lors de la préparation, la moyenne tombe à 20 si on roule doucement. Cela aura certainement un impact important sur notre budget. D’autre part, je me suis rendu compte que le camion possède un régulateur de vitesse qui n’est ni plus ni moins qu’un accélérateur à main, c'est-à-dire un câble qui réduit la course de la pédale de droite. Bloqué à fond, il permet de libérer les jambes sur autoroute et d’atteindre les performances mentionnées plus haut. Cela permet en outre de ménager le camion sur le long terme, mais offre une vitesse de croisière de 65 km/h seulement. Nombreux sont les camions italiens qui nous ont doublés à coup de sirène, mais on s’en fout, on n’est pas pressés !

    Nous avons fait en 2 demi-journées le trajet qui nous sépare de Chambéry, là où habite le papa de Laurent. Au programme : farniente, vins de Savoie et bateau sur le Lac du Bourget, de quoi repartir frais et dispos !

    Au passage, nous avons un jour été réveillés par les pompiers qui ont garé l’ensemble de leur armada autour de Chamaco pour aller faire du sport. Je vous laisser chercher l’erreur sur la photo…

    Le camion se comporte bien. Il a à peine crachoté lors de la traversée des Alpes, mais nous a quand même offert la possibilité de tester le crabotage et la vitesse courte au sommet du Mont Cenis.

    Les enfants prennent leur rythme à bord du camion. Marine et Corentin passent de la caisse à la cabine, tandis que Charlotte a du mal à s’adapter à cette nouvelle maison. On ne compte plus les bosses et les coups en roulant. Virginie soigne tout ce petit monde et essaie de répondre aux attentes des uns et des autres, en faisant en sorte d’optimiser les rangements et le peu d’espace intérieur.

    Après deux jours de route depuis Chambéry et un bivouac difficile dans une ville italienne qui ressemble à Monaco avec son dénivelé vertigineux sur la mer, ses routes en épingle larges comme des allées de supermarché dans lesquelles nous sommes allés nous fourvoyer en vain pendant presque deux heures de galère, nous sommes actuellement en Toscane. Nous avons retrouvé nos cousins belges dans un cadre paradisiaque, au milieu des cigales et des oliviers. La Dolce Vita, ça a du bon et on a bien sûr une pensée hypocrite pour tous ceux qui travaillent!

    Pour ceux qui ne n’ont pas encore fait, n’oubliez pas de vous inscrire à notre newsletter, directement sur ce site !  Vous recevrez directement par email les dernières mises à jour…


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  • Après une telle fête d'adieu que celle de ce 13 Juillet. Il est difficile de trouver les mots ce soir.

    Nous voulons simplement dire à que nous avons été extrêmement touchés tous les 5 par les témoignages d'affection de chacun d'entre vous et qu'il nous faudra un peu de temps pour digérer tout ça.

    Nous sommes actuellement à Chambéry où nous profitions de la montagne et du lac.

    Chamaco a l'air prêt, il n'a pas faiblit sur la route.

    A venir: des photos de le soirée de départ et un article un peu plus détaillé sur les premiers bivouacs de l'aventure...


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