• C'est notre seconde entrée en terre de Tanzanie. Tanzanie, c'est la contraction de Tanganyika et de Zanzibar.  Ayant déjà une idée du lac Tanganyika au Burundi, nous choisissons les plages de l'Océan Indien qui nous ont manquées au Kenya. Sur cette terre immense, nous avions de nombreux kilomètres à parcourir avant de pouvoir rejoindre la côte.

    Les vélos ont désormais remplacé les ânes pour porter des charges lourdes. L`homme est de plus en plus livré à lui-même pour être toujours plus rapide. Les vélos sont renforcés car l'homme continue à s'imposer la même productivité que l’animal de bat. Les vélos deviennent un moyen de séduction, ils jouent aussi le rôle de taxis, transport en commun, bétaillère, camion…

    Notre première grande étape fut la ville d'Arusha, la deuxième ville économique située au Nord du pays. Elle possède la particularité d'héberger le tribunal chargé de juger les criminels de guerre du Rouanda. La route nous a pris plusieurs jours, avec des bivouacs variés allant du camping de luxe, à la pompe à essence, en passant par des villages dans lesquels, en voulant nous rapprocher de la population locale, nous nous sommes très rapidement fait envahir par une horde d'enfants. Virginie s'est rendue compte que, plus fort que sa volonté d'aller au-delà des différences et de pouvoir partager le quotidien des enfants locaux, elle n'avait plus alors qu'un seul souci : celui de protéger ses propres enfants de cette marée d'excitation. On cristallise des projets et des phantasmes sur l'Afrique, sur les rencontres et l'exotisme mais la réalité, associée à l'instinct maternel est toute autre…

    En une seule journée, nous avons avalé 350 kils (on dit kils et non pas kilomètres dans le langage des voyageurs au long cours) sous des trombes d'eau, dont 150 de piste dans lesquels Chamaco devait se frayer un passage au milieu de torrents de boue. 350 kils en un jour! Je vous vois sourire depuis la France… Laurent a dû adopter la technique de conduite sur neige pour passer là où les camions locaux se mettaient en travers et ne se sortaient des bordures qu'à grand coup de Caterpillar et de pelleteuses, tant cette même boue était visqueuse et glissante. Et ça passe pour Chamaco! Il faut dire que Laurent et son camion forment maintenant un binôme presque aussi indissoluble que Charlotte et Virginie. C'est là que nous avons commencé à filmer les routes pour les monter dans un film qui devrait être mis en ligne prochainement… uniquement pour le réalisme du témoignage, en espérant vous donner l’illusion d’être au volant d'un camion 4x4 au cœur de l'Afrique! Il est tard dans la nuit lorsque nous arrivons en ville, après avoir flirté de loin avec le Mont Méru. Ce n'est pas encore lui! Notre quête du moment : le Dieu K, le toit de l’Afrique!

    Nous avions les coordonnées d'un camping dans la ville d'Arusha. Tout ce que nous en savions, c'était qu'il était bruyant. Bryant? Un camping? Nous étions pourtant si loin des départs et des destinations estivales de nos contrées... C'est alors que nous avons appris qu'il existe un autre monde de voyageurs en Afrique, très différent de la petite communauté des overlanders que nous avions l'habitude de côtoyer. Cela commence par une ombre gigantesque dans la nuit. Un camion. Tout-terrain. Une caisse, deux fois plus grande que la nôtre, remplie de sièges, des soutes remplies de tentes! Nous découvrons qu'il existe des lignes de transport en commun régulières, des professionnels organisés en société, pour emmener des touristes chaque jour sur toutes les pistes d'Afrique de l'Est et du Sud. Une ligne relie Istanbul au Cape, en passant par tous les pays que nous avons traversés. Des aménagements conçus pour l'Afrique et éprouvés au grès d'une expérience sans cesse renouvelée. A leur bord, une jeunesse anglo-saxonne qui partage la même aventure que nous, à moindre prix et à un rythme hallucinant. Fête le soir, tous les soirs, lever à 5h, démontage de tentes qu'on entasse encore humides dans les soutes, départ à 6h. 10 heures de route. Montage des tentes, douche rapide, coucher à 9h pour les moins résistants. En règle générale, toute tentative de rapprochement avec ces zombies était vouée à l'échec, tant ils étaient fatigués par leur voyage. En revanche nous nous sommes imprégnés de l'expérience et des connaissances illimitées de leurs chauffeurs, toujours très sympas et très disponibles, avec qui nous annotions cartes et GPS. Ces camions et voyageurs, nous les appellerons les Dragoman, du nom de la première société rencontrée. Il y en a beaucoup d'autres.

    Nous sommes tombés de haut, nous qui pensions jusque-là, de tenter de mener à bien un projet ambitieux et exceptionnel…    

    A une vingtaine de kils d'Arusha, sur la route qui mène au Parc National du Ngorongoro, nous avons campé au Snake Parc, un site crée par un passionné au sein duquel il y avait : un camping, un garage PL, un musée Massai, un zoo de reptiles et un centre anti-venin! Nous n'avons pas cherché à entrer dans le parc, sachant que les prix pratiqués en Tanzanie sont prohibitifs et que notre véhicule ne pourrait pas entrer dans le cratère. Nous avions déjà eu la chance de faire le plein d'animaux Africains au Massai Mara et avions décidé de privilégier l'effet de surprise lors de nos prochaines rencontres avec la faune locale. Cette décision fut confortée par une voyageuse Canadienne à bord des fameux ``Dragoman`` : ``Les cinq premiers éléphants rencontrés en Afrique sont inoubliables, les 30 suivants, sont splendides, et si on est vraiment en manque après ça, on peut toujours les revoir à notre retour dans un de ces magnifiques parc animalier qu'on peut trouver près de chez nous!``.

    Au Snake Parc, nous nous sommes immergés dans le monde des reptiles. Nous avons été fascinés par le Mamba Noir, le serpent le plus dangereux du monde qui sévit dans la région. Le responsable du zoo nous apprend que sa morsure inocule une dose de venin suffisante pour tuer 18 personnes d'un coup. Elle est mortelle pour 95% des cas. Les locaux parlent d'une mort en 7 pas, la victime tombant en syncope au dernier des sept. Ils ont cependant recensé un cas de survie à la morsure de la bête : celle d’un enfant recueilli au sein du dispensaire qui ne doit son salut qu’à un garrot sur la cuisse. Au cours de 5 jours de coma, l'enfant a reçu 9 fois la dose prescrite pour une morsure de cobra chez l'adulte. Au bout de ces 5 jours, il a ouvert un œil, mais sa jambe était perdue. A la différence de tous les reptiles qui fuient le passage de l'homme, le Mamba Noir est le seul qui prend l'initiative du combat pour tout être qui ose pénétrer sur son territoire. Notre guide nous explique par ailleurs que les apprentis soigneurs du centre doivent assister un vétéran pendant 3 ans avant d'être autorisés à ouvrir la porte de la cage abritant le monstre. En outre, il faut davantage se méfier des jeunes serpents venimeux que des adultes. Ne sachant pas doser ni économiser leur venin, ils injectent la totalité de la dose lorsqu'ils mordent. Le Mamba Noir. Nous l'avons vu foudroyer et avaler 9 poussins en 20 minutes (désolé Alexandre!), mais rassurez-vous, c'est une autre espèce que nous vous montrons sur les photos qui suivent.

    L'Afrique et ses dangers… En fait ce n'est pas le Mamba Noir qui nous a fait peur (il n'établit son territoire que dans des régions reculées), pas plus que le lion, l'hippo, le croco, le palu, ou la bilharziose. Notre plus grande frayeur en Tanzanie, ça a été ca :

    Des croisements avec les 38 tonnes et autres bus chargés filant à la vitesse de 120 km/h sur des routes trop petites. Ils semblaient défier les autres véhicules, affichant ``In God we trust`` (en Dieu nous avions confiance), ou tout autre slogan religieux en fonction de leur croyance, ultime protection contre cette folie routière.

     Le garagiste de Bujumbura nous a appris que les routiers Tanzaniens dominent le secteur en Afrique de l'Est. L'achat de camion sert à blanchir l'argent de la corruption dans le remboursement d'emprunts bancaires. C'est la raison d'être de ces sociétés de transport, ce qui explique qu'ils peuvent pratiquer des prix ultra-compétitifs sur la route en employant des chauffeurs mal formés, payés à la vitesse de livraison, au risque de détruire les camions; l'activité de transport proprement dite n'étant plus soumise à une nécessité économique.

    C'est donc dans un rythme pépère que nous reprenons notre route vers Moshi. Bivouac nature au bord d'une rivière…

     

    Et puis un matin, les nuages se sont inclinés devant le seigneur de l'Afrique. Pas longtemps. Une courte demi-heure, le temps de prendre la photo. Corentin s'était, une fois n'est pas coutume, levé tôt pour l'occasion. Depuis le temps qu'il attendait ce moment! Il a été le premier à l'apercevoir du toit du camion. C'est lui… il est là! Le Kili. Le toit de l'Afrique… Nous sommes à Moshi, point de départ principal de toutes les ascensions qui débuteront… à l'issue de la saison des pluies!

    Sur les pentes du Kilimajaro, nous avons, toujours sous la pluie, fait une excursion en forêt vers les chutes de Marango. Notre guide du jour, enthousiaste et hilare, au petit soin auprès des enfants, nous a fait un saut de l'ange du haut des chutes, alors qu'il était en deuil. La veille, une crise de palu avait emporté son frère. Émouvant.

    Nous poursuivons notre route vers la ville de Tanga. Hormis notre excitations de renouer avec l'océan, la ville nous a déçu, ses côtes étant inaccessibles, uniquement occupées par la mangrove et les complexes de standing qui nous ont refusé l'accès, à nous, gens du voyage… Nous nous refugions dans un camping au bord d'une plage, un peu plus au sud, vers la ville de Pangani. Nous y étions mieux, nous y sommes restés une semaine!

    Les photos suivantes montrent, entre-autres une journée de pêche miraculeuse à bord d'une dow, pirogue à voile locale.

    A l'issue de la journée en mer, nous avons été invités à diner avec les pêcheurs du village : poulpes, poissons et… langoustes, le tout grillé, en toute simplicité musulmane! Pendant notre repas, nous étions entourés d'enfants qui nous accompagnaient en silence, coiffant les nôtres et tendant le jeu. Lorsque nous leur avons proposé de se joindre à nous, nous avons pris conscience qu'ils avaient faim.

    C'est là que nous avons fait la connaissance des Raübers, une famille Suisse qui a traversé toute l'Afrique de l'Ouest à bord de leur Iveco Magirus et avec leurs 3 enfants. Ils sont maintenant sur la route du retour. C'est une famille formidable, avec qui nous avons eu la chance et le plaisir de partager un bout de route, et nous vous invitons à suivre leur magnifique aventure sur leur blog .

    C'est donc avec les Raübers que nous poursuivons notre route vers Dar Es Salamm, avec un arrêt pipi à Bagamoyo. Conseil n˚36 : en saison des pluies, sur le bas-côté ne t'arrêteras, sinon boue tu mangeras et Suisse te sauvera…

    Comme son nom ne l'indique pas, Dar Es Salaam est bien en Afrique Noire. C'est d'ailleurs la capitale économique du pays, Domota étant la capitale politique. En fait, la terre de la Tanzanie est essentiellement chrétienne et les côtes sont musulmanes. Les deux religions pèsent le même poids démographique sur l'ensemble du pays.

    Non loin de la ville, à portée de ferry, il existe une petite plage fort sympathique appelée Mikadi. C'est là que notre petit groupe, accompagné d'un improbable camion hollandais, a pris ses quartiers d'été pluvieux.

     

    Il est pas beau notre bivouac? Et vous ne trouvez rien de bizarre sur cette photo? Nous vous donnerons une piste si vous ne trouvez pas, mais plus tard!

    Nous avons rencontré Paul et Maya dans un supermarché. Ils sont depuis deux ans sur les routes d'Afrique de l'Ouest et attendent leur embarquement pour l'Inde. Leur vieille camionnette Mercedes n'a plus de suspension depuis 7 mois, mais ça ne leur pose aucun problème. C'est avec tout ce petit monde que nous fêtons les 10 ans de Corentin.

     

     Nous faisons également la connaissance de Guillaume et Lana, couple de Franco-Tadjik qui parcourt l'Afrique en Land Cruiser, entre deux missions diplomatiques. C'est avec ces derniers que nous prenons le bateau pour Zanzibar, le projet largement influencé par le directeur du camping qui se fait une fierté de tout organiser. Pendant les deux heures qu'ont duré la traversée, nous avons eu le temps d'apprécier leur compagnie et d'approfondir l'amitié initialisée dans la piscine de la plage!

    Zanzibar est une ile, à la croisée du monde Arabe, de l'Afrique et de l'Inde. Elle a longtemps été une plaque tournante dans le trafic international des esclaves. On va laisser parler les photos, pendant qu'on ira soigner nos otites… Ces foutues oreilles nous ont empêchés d'apprécier pleinement les fonds, ainsi que de pouvoir nager au milieu des dauphins.

    Les portes sont de style Indou et les clous sont censés protéger les intérieurs du passage des éléphants. Et ça marche! Ayant parcouru le labyrinthe de la ville de Stonetown de long en large, nous n'avons pas vu un seul éléphant.

    Le singe est un Red Colombus Monkey, une espèce endémique sur l'ile.

     

    De retour à Mikadi, nous retrouvons les 7 à vivre, famille Belge, avec qui nous avions traversé le Lac Nasser. Nous poursuivons la route avec eux vers le Malawi, route qui traverse le parc national de Mikumi.

     

    Après avoir parcouru plus de 3000 km de cet immense pays, nous quittons la Tanzanie à Matema, au bord du Lac Malawi. La suite, ce sera une autre histoire, que nous ne manquerons pas de vous conter, si vous restez sages!

     

    La Tanzanie, c'est l'extrapolation de la nature. On évoque bien entendu les fameux ``Big 5`` qu’abritent les grands parcs nationaux et que nous avons vu lors de notre passage au Massai Mara. Au cours de notre traversée du pays, nous avons également été confrontés au Honey Badger (raton, sorte de blaireau local, hargneux, intrépide et roi de l'évasion), au Bushbaby (primate nocturne aux grands yeux rouges, qui se manifeste par des cris stridents le soir et que l'on observe à la lampe-torche), à l'espiègle Vervet Monkey qui s'en est pris à Charlotte dès que Laurent  a eu le dos tourné, mais aussi aux insectes, batraciens, scarabées, chenilles, scolopendres et autres mollusques dont les dimensions, les formes et les couleurs relèvent du surnaturel et de la monstruosité et qui déclenchent, à chacune de leur apparition, les cris de Virginie.

     
     

    La Tanzanie, c'est la célébration de la vie. Partout où nous passons, que ce soit en trombe dans un camion de 9t5 lancé à 70 km/h dans un nuage de poussières où que nous nous arrêtons, c'est l'émeute. Dans une même joie contagieuse, les personnes veulent nous toucher, nous parler, nous vendre ce qu’ils ont, les pieds plantés dans la terre et les bras levés vers le ciel. Nous devenons joyeux et rentrons volontairement avec eux dans la danse et dans la transe. Nous aimons passionnément cette Afrique, ce bouillonnement de vie et de survie sauvage, ce tourbillon euphorique qui nous emporte dans une chaleur moite et nous empêche de respirer, ces cris et ces rires transfigurés par des dents éclatantes. Nous sommes, au rythme des tambours Africains dans la sono du camion, enlevés dans un ``boro d'enjaillement`` (tonnerre de réjouissance, réminiscence d'un passage de Laurent en Afrique francophone que nous n'avons pas assez traversée au cours de ce voyage) qui nous laisse rarement seuls. Tous ont quelque chose à nous proposer ou à nous solliciter, ne nous laissant que quelques rares moments de répit. L'Afrique, c'est la communauté, la solidarité grégaire de ces hommes et de ses femmes unis dans la lutte pour survivre. Partout on joue, on palabre, on regarde, on se touche, on s'empoigne, on se bouscule… On en vient quelquefois à souhaiter l’indifférence. A croire, et je cite Guillaume, que l'intimité et la vie privée sont des luxes d'occidentaux.

     

    Voilà pour cette page. Nous avons pris connaissance des évènements du printemps arabe et de la mort de Ben Laden. Nous avons traversé quelques-uns de ces pays. Ayant reçu une éducation chrétienne, tout en ayant profondément aimé le Moyen-Orient, nous ne pouvons que souhaiter que ces deux mondes puissent, rapidement, se réconcilier.

    Un petit message tout particulier à la TR132. On vous trouve encore assez hésitants dans vos commentaires sur le blog. Lâchez-vous, vous êtes en deçà de la verve que l'on connait de vous, on a besoin de vous, vous nous manquez!

    Alors que vous vous préparez en France à la grande trêve estivale, l’automne austral commence à s'installer en Afrique. Le plus long été de notre vie commence à décliner. Les grandes forêts sèches se couvrent peu à peu de jaune et d'orange pour notre plus grand émerveillement.Nous avons dépassé les 10 mois de route. Charlotte a maintenant passé plus du quart de sa vie dans un camion et Chamaco a désormais fait plus de kilomètres avec nous qu'au cours de 30 ans au service des pompiers.


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  • Il pleut sur l’Afrique de l’Est.  La saison des pluies s`y est installé dès notre passage au Massai Mara. C'est avec beaucoup de colère que nous quittons Nairobi. Les aménagements prévus pour Chamaco ont été décevants, trop chers, trop long et nous faisons l’amère expérience d'une certaine forme contestable de professionnalisme à l’Africaine. Il nous avait pourtant été recommandé par Jungle Junction, ce garage. A ce titre, nous vous suggérons de vous rendre dans ce camping uniquement pour rencontrer d’autres voyageurs et seulement si vous êtes très riches. Nous récupérons en urgence un camion  fragile, victime d’un travail bâclé. Nous avons la désagréable sensation de s’être fait plumer. Et par un blanc en plus! Le travail sera à reprendre, mais plus tard. Nous ne pouvons plus attendre davantage car une nouvelle perspective s’offre à nous. Celui de retrouver de la famille pour la première fois depuis notre départ. En effet, il semble que notre programme coïncide avec celui des vacances de Jean-Luc, l’oncle de Laurent, qui a épousé Alfine, une Rouandaise. Ils ont le projet de se rendre au Burundi, là où ils ont vécu quelques années, avant de s’installer en Belgique. Une fuite sur Internet nous laisse également deviner que Péric, le papa de Laurent, puisse être également de la partie…

    Son atterrissage est prévu à Bujumbura le 4 Mars. Nous sommes le 24 Février quand nous reprenons le camion. Il nous reste donc 7 jours pour franchir les 1500 kilomètres qui séparent Nairobi de Bujumbura. Le garage nous aura également volé notre Kenya, mais aussi notre Ouganda, car étant donné le prix des visas pour nos 5 passeports, nous ne pourrons pas y revenir. En faisant le plein, nous constatons que le garagiste en a également profité pour nous vider la moitié de notre réservoir de diesel. Triste et mesquin…

    La semaine qui suivit fut une semaine de route. Départ tôt le matin, pour espérer trouver un bivouac avant la tombée de la nuit. Nous avons dormis:

    - avec les singes aux ``boules bleues`` et les hippos au bord du Lac Naivasha

    - dans un camping de milliardaires, non loin d’Eldoret (Bill Gates y est passé, mais a oublié d`y installer Internet!)

    - aux sources du Nil Blanc à Jinja (arrivés de nuit, le site s’est dévoilé sous nos yeux éblouis au réveil le lendemain)

    Nous avons traversé les embouteillages de Kampala, cherché pendant toute une matinée quelques dollars à Masaka pour financer nos menus besoins en visas et gasoil, nécessaires à la poursuite de notre route, le garage ayant une fois de plus épuisé nos capacités de retrait), dormis dans une boite de nuit à Bokoba. Nous avons fait le tour du Lac Victoria, l’un des plus grands lacs du monde. Nous avons franchi des forets, des villes, des déserts et des montagnes; sous le soleil et la pluie, sur toutes sortes de routes et de pistes. Nous avons traversé le Kenya, l’Ouganda et le Nord-Ouest de la Tanzanie. Pour éviter d’avoir à traverser le Rouanda et alourdir en conséquence notre budget visas, nous optons pour la piste Tanzanienne, considérée comme très dangereuse, mais qui s’est avérée un régal en comparaison à celle de Moyale. Nous avons quand même, sur cette route, de nouveau eu affaire à ce que l’on appelle désormais : ``le Massage Africain``.

    On nous avait parlé d'une escorte armée qui s’est montrée invisible. Bivouac à la frontière du Burundi.

    Le Burundi est à la fois le cinquième pays le pauvre du monde, mais aussi l’un où la corruption fait le plus de ravages. Triste record. Il y a quelques personnes très riches qui vivent dans des maisons fabuleuses financées par l’argent public et le détournement de l'aide Européenne. Les autres ont faim et tentent de survivre. C'est ce dernier point qui nous frappe dans la traversée de ce minuscule pays de montagnes. Des réminiscences d’Éthiopie : l’absence de toute pollution liée au non accès aux biens de consommation, des gens qui crient sur notre passage. Les hurlements excités et les sifflements remplacent les `youyous`` que nous avons connu en Éthiopie. Par la suite, les histoires de politique, de fin de guerre et d’argent sale seront sur toutes les bouches rencontrées et alimenteront de nombreuses discussions, ce qui nous réconcilie avec la charge fiscale française, car à la différence du Burundi, le peuple peut constater l’utilisation des impôts qu’il paye! A ce sujet, on reconnait facilement une maison bourgeoise à ses fenêtres scellées par des barreaux de métal. Ici, comme à Nairobi, l’insécurité est omniprésente, surtout quand on est un Muzungu!

    Sur la route, lors d’un barrage de police, un agent nous demande notre carnet de passage, puis un cadeau pour nous le rendre. Nous lui disons que nous n’avons pas d’argent, ce qui est vrai car n’ayant pas pu encore retirer de monnaie locale. Il ricane, mais nous le rend. Nous sommes quittes pour une petite frayeur. Nous apprendrons par la suite qu’un flic ici coute 2000 francs burundais, soit 1,5€. Et également que le prix à payer pour un autre Blanc qui avait également osé dire qu’il n’avait pas d’argent a été de deux balles tirées dans la cuisse! Le banditisme rôde et le Rouanda n’est pas très loin…

    Bujumbura est une petite ville Africaine qui tire son charme du Lac Tanganyika. Nous y parvenons en cet après-midi du 3 Mars,  la veille de l’arrivée supposée de Péric. La chose n'a pas non plus été facile pour lui, car il n'a reçu son passeport visé que la veille du décollage. Pas d`hôtel à l’aéroport, mais Virginie a repéré un panneau ``Guest House`` sur la route. Nous tombons dans un petit coin de paradis (avec piscine!) et faisons la connaissance de Dada, la charmante gérante du lieu. Nous sympathisons immédiatement. Nous lui racontons notre aventure, elle nous propose de profiter du complexe et d`y garer Chamaco, nous offrant même l’accès à l'un des chambres luxueuses de l'hôtel si nous désirons prendre une douche. Que c’est bon de renouer avec le français après 8 mois de route! Nous n’arrivons pas à nous y faire et continuerons pendant plusieurs jours à amorcer les discussions en Anglais avec les locaux.

    Le temps de laver le camion (tout le monde s`y met à coup de brosses, chiffons, de rires et d`éclaboussures en tout genre) et nous sommes fins prêts pour l’arrivée de l’avion. Nous retrouvons Jean-Luc et Alfine à l’aéroport et faisons la connaissance de Luc et Georgette, deux de leurs amis qui les accompagnent dans leur voyage. Ils nous apprennent qu’ils ont loué pour tout le monde une petite maison en ville. Nous disposerons d’un chauffeur pour faciliter nos visites et garantir notre sécurité. Les retrouvailles avec Péric, qui a suivi et soutenu à distance toutes nos pérégrinations pendant 8 mois, ont été émouvantes. Rideau…

    Avant de nous rendre à la maison, nous demandons à tout le monde de nous rendre chez Dada pour la remercier de son hospitalité. Surprise. Alfine et Dada sont deux amies d''enfance et tombent dans les bras l'une de l’autre. Le monde est décidemment un tout petit village, à moins que ce soit encore cette vieille histoire d’ondes positives… Par la suite, nous retrouverons Dada régulièrement, pour notre plus grand plaisir à tous!

    Une fois de retour à la maison, Péric a ouvert sa valise et nous avons découvert les merveilles qu’il nous a apporté. Du produit pour réduire la `matière`` dans les toilettes du camion! (Ne riez pas, on l'avait oublié en France!) Des livres, plein de livres! Et des cadeaux! Et à ce sujet, nous tenons tous les cinq à embrasser très fort François et Marta, Raphaëlle et Damien, Nico et Solène, Marie et Rod, Sophie et Pascal, Caroline et Manu, Isabelle et Nico et Fred (au fait : Salut!). Du coup, en une après-midi, nous avons fêté Noël, et les anniversaires de tout le monde pendant un an! Péric nous parle de Christophe et de Dimitri, les deux cousins des enfants nés après notre départ, qui parleront probablement déjà, le jour où nous ferons leur connaissance…

    Les images qui suivent devraient vous donner un aperçu de nos ``vacances``. Comme vous le verrez, plages, piscines, bonne bouffe ont agrémentées nos deux semaines… plus quelques surprises. A ce sujet, nous avons caché 5 cochons d’inde dans la vidéo, à vous de les trouver! A voir également : un hippo ou tout du moins ses narines et ses oreilles.

    Vous avez trouvé l`hippo? Pour la petite histoire, la photo a été prise sur une plage du lac dont Jean-Luc, au regard de ses 8 années de brousse, nous avait garanti la sécurité. Elle fait d'ailleurs partie intégrante d’un complexe hôtelier de standing. Marine et Laurent se sont donc baignés à 50m de la bête, avant que les rangers leur montrent les deux petites oreilles se secouer à la surface… Les hippos, pour protéger leur territoire, peuvent se montrer plus dangereux qu’un lion! On s'en tire pour une grosse frayeur!

    Péric est reparti au bout d'une semaine, sous la pluie. ``C'est les nuages qui pleurent le départ de Péric`` (Marine). Nous lui avons piqué sa chambre pendant une autre semaine encore, le temps de profiter de Jean-Luc, d'Alfine, de Georgette et de Luc et de faire réparer les boulettes faites à Nairobi. Nous sommes repartis vers la montagne, en direction de la Tanzanie. C'est la première fois que nous prenions la route du retour. Jusque-là, nous n’avons pris que des allers simples. Mais notre tour du monde, n’est-il finalement pas qu’un simple détour?

    Nous avions le cœur lourd, mais avec la sensation de pouvoir maintenant pleinement profiter de notre voyage, de pouvoir enfin nous offrir le luxe ultime et recherché depuis notre départ, celui de prendre notre temps, et ce dans un camion maintenant pleinement opérationnel. Bon OK, on a maintenant deux panneaux solaires, et nous sommes maintenant en pleine saison des pluies, mais nous disposons d'un visa de plus de deux mois pour savourer la Tanzanie! Seule Charlotte a eu du mal à renoncer au confort d'une maison et n'a cessé de nous demander d`y retourner. Nous nous sommes quand même demandé de quelle maison elle parlait…

    A ce stade du voyage, nous avons l’impression d’avoir tourné une page. Parents, nous avons l’intention de profiter davantage de nos enfants, parce que le temps nous le permet, les conditions politiques et mécaniques nous inquiétant moins.

    Nous pensions également à Patrick, ce Lyonnais façonné par l'Afrique qui nous avait pris en stop à Bujumbura et nous avait montré un des orphelinats dont il avait la charge. Avec lui nous avions la possibilité de rencontrer des pygmées qui vivaient encore à l’âge de pierre, constituant leur ordinaire de chasse et de cueillette. Opportunité manquée car nous n'avons pas pris la peine d'attendre.

    Ratée également la possibilité d'embarquer à bord d'un ferry local qui nous laissait l'opportunité de découvrir, à travers ses escales dans les petits villages Tanzaniens qui bordent le lac Tanganyika, une Afrique vraie et authentique, loin des circuits touristiques.

    Ce qu'on manque, on le manque pour toujours. Qui sait quand nous aurons l'occasion de repasser dans ces régions? Probablement jamais. Nous avions une chance et une seule de faire ce tour du monde. Choisir, c'est renoncer. Chaque fois que nous optons pour un itinéraire, nous savons que nous laissons de côté des opportunités de rencontres et d'aventure. Une tache à la fois méticuleuse et frustrante quand on sait que quand on voyage avec des enfants, il faut toujours choisir en fonction de leur sécurité.

    Voilà pour cette page, un peu intimiste. Depuis le Malawi où nous écrivons ces lignes, nous devrions pouvoir prochainement vous montrer un peu de via sauvage… de Tanzanie…


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  • Les enfants aiment tous ce mode de vie nomade qu’ils ont adopté. Nous nous amusons de voir à quel point leur interprétation et leur vécu du voyage diffère selon les personnalités de chacun, et de voir à quel point chaque caractère évolue avec le voyage.

    Corentin. C'est la tête. Il est raisonnable, réfléchi, curieux et solitaire. Il est impliqué dans le choix et le suivi de l'itinéraire et passe les temps de route à l'avant du camion. La plupart du temps silencieux, il aime observer le paysage. Il se souvient de chaque moment du voyage et porte un regard critique : ``Il n`y a pas de monde normal``. Il pose beaucoup de question, mais a du mal à se sentir à l'aise avec les autres. Il se réfugie souvent dans un monde solitaire et, depuis qu'il a découvert la lecture au cours du voyage, dévore les livres gloutonnement; insatiable. Il a lu les 7 Harry Potter en un mois! La lecture au eu raison du sport et de son besoin de se défouler. Jouisseur, épicurien, il aime la vie en silence. Il s'attache aux petits bonheurs du voyage, ces petits rien qui font la différence, ces ``plaisirs minuscules`` de l'enfance. Il veille à avoir une alimentation saine et équilibrée.

    Il est souvent jaloux du succès de Marine auprès des autres et tente de s’affirmer de force ou de dominer par la connaissance et l'expérience. Sensible, il se pose autant de questions qu'il en pose. Il se considère souvent comme malheureux et  incompris.

    Il aime l’image de l’aventurier. Si un jour, on devait leur transmettre nos biens, il tient à recevoir notre camion, même s'il avoue qu'il suffit d'avoir un chapeau sur la tête, une pomme dans la poche… et un peu de sous pour être un aventurier! Il a du mal à se laver, il n'en voit pas la nécessité. Pendant le voyage, il a adoré pêcher et observer les animaux. Collectionneur, vieux garçon, un peu maniaque, il ne cesse de recompter et d'empiler ses petites affaires, quitte à restreindre son espace vital et de devoir dormir par conséquence en chien de fusil, tant son lit est encombré de souvenirs.  Inventeur, il ne cesse de créer des nouveaux jeux et expériences, pour le plus grand bonheur de ses sœurs, à qui il tente d'expliquer le monde.

    Marine. C'est le cœur. Elle est étrangère au voyage et au monde qui l’entoure, son rapport à l'aventure se situant uniquement par rapport aux personnes rencontrées, jamais aux évènements. Elle est décalée, mais elle profite en faisant son propre voyage, car elle est à l’aise partout. Marine, c'est le culot, elle ose tout. Elle va au-devant de toute personne, en dépit du sexe, de l’âge ou de la langue. Elle n`hésite pas à venir voir le bus de touristes voisins et de leur demander d'inviter toute la famille à leur barbecue si le fumet du méchoui lui plait. Lorsque nous sommes dans un restaurant, elle s'assied souvent derrière le bar pour faire la causette, lorsqu'on ne la retrouve pas en train de faire l'inspection des cuisines. Elle est souvent envoyée par son frère en émissaire. Charmante, positive et charismatique, elle vit dans son monde à elle où tout est beau, rose, où la misère n'existe pas, même si elle nous saute aux yeux, à nous, les parents. Elle reste scandalisée quand elle voit un petit veau trainé par une patte et ne comprend pas que, si pour elle c'est un être vivant à respecter et à protéger, pour eux, ce n'est ni plus ni moins que de la nourriture fraiche. Les animaux de compagnie n'ont malheureusement pas leur place quand les hommes ont faim… Elle répond aux débordements de joie des enfants au passage du camion avec de grands gestes de la main, telle la reine Victoria.

    Elle est étrangère à toute difficulté et positive. Elle n'a pas les armes pour se battre car elle renonce d’emblée à tout ce qui lui parait compliqué. C'est la coqueluche de tout le monde. Elle cherche à aider, mais n'a aucune initiative.

    Rondelette, coquette et féminine, elle a une curiosité naturelle pour toutes les activités artistiques et de création manuelle, jamais pour l'école. Elle passe des heures à cueillir des fleurs pour faire des bouquets. Gourmande avant le départ, elle se méfie de la nourriture exotique ou locale et n'accepte que ce qui est gras et facile pour les enfants (nuggets, frittes…). Elle nous fait penser au film Little Miss Sunshine. Elle nous demande d'écrire qu'elle a hâte de retrouver ses amis après le tour du monde et qu'elle aime bien les filles, mais pas l’école.

    Mais ce qu'elle aime par dessus tout, c'est l'élément aquatique. S'il y a une piscine, c'est là qu'on la trouvera car elle est capable d'y passer des journées entières. C'est pas pour rien qu'elle s'appelle Marine!

    Charlotte. C'est l’instinct. Contestataire, elle n`hésite pas à rentrer en conflit avec ses parents. Contradictoire, elle refuse systématique tout, même ce qu’elle veut, si c'est nous qui le lui proposons. Elle se moque de toute forme de punition et choisis les moments où on ne peut pas s’occuper d'elle pour piquer une crise. Elle a une volonté farouche. Ses phrases favorites : ``Maman, tu m'écoutes?`` et ``c'est moi qui fait!`` (toujours avec un point d'exclamation). Elle veut tout faire elle-même et s’énerve quand elle n`arrive pas à ses fins. Quand elle a une idée en tête, elle l'a pour toujours et rien ne peut la faire plier. Elle nous réclame encore le type de glaces qu'on trouvait en Grèce. Première levée, dernière couchée, elle ne nous laisse aucun répit. Colérique. Difficile. Intrépide. Imprévisible. Elle n'hésite pas à faire user de tous les scandales et de tous les débordements possibles pour une chose insignifiante, ce que nous lui concédons pour avoir la paix, ne pas avoir à se bagarrer sans cesse contre elle, pour rien. Par rapport au portrait qu'on avait fait d'elle au début du voyage, elle aime toujours autant sa maman, loin de qui elle refuse d'être séparée… mais elle aime beaucoup moins les chaussures. Elle devient Africaine, elle devient Mowgli ou un petit animal sauvage qui se déplace pieds nus.

    Mais c'est surtout un clown qui cherche à faire rire. Son meilleur souvenir du voyage? ``Le rhino qui fait pipi, c'est trop rigolo``. Lorsqu’elle voit pour la première fois les côtes à marée basse de l'Océan Indien : ``la mer, elle est finie?``. Elle sait se montrer adorable et pleine de vie quand les conditions extérieures lui sont favorables. Terrorisée la première fois qu'elle a entendu le Muezzin en Turquie, elle crie maintenant ``Allah Hagbar`` lorsqu'il s'annonce en Tanzanie. La tâche qu'elle s'est appropriée, c'est de distribuer consciencieusement la Malarone (anti-paludisme) au petit déjeuner. Elle a  besoin de rythme, de sommeil et de cadre pour affirmer une personnalité forte, mais aussi douce et vivante. Elle ne cesse de parler du jour où elle reviendra dans son village, de son premier jour d'école où elle retrouvera son amie Alouna. Elle nous parle aussi de Marie-Christine, son ancienne nounou. Tout cela revient sans cesse, comme une rengaine, comme si elle récitait une comptine.

    En fait, c'est la seule qui a du mal à trouver ses marques dans l'aventure et, probablement à cause de son jeune âge, constitue pour nous  la principale difficulté.

    Très soudés par le voyage, nos trois enfants se créent des univers de jeux à partir de bouts de papier. Ils se disputent souvent, mais restent inséparables. Ils ne réalisent pas encore qu’autour d'eux la joie se décide et qu'elle est inversement proportionnelle au confort et à la possession, le message qu’on souhaite leur faire passer. Nous les trouvons encore trop tristes, trop blasés, trop gâtés.

    Trois enfants, trois perceptions et trois voyages différents. Mais au-delà de ce qui fait leur individualité à chacun, ils sont tous les trois naturels, francs et honnêtes.

    Et les parents? Nous trouvons formidable de découvrir le monde à travers le regard des enfants. Nous renouons avec l'étonnement et avec l'enfant que nous étions, il n'y a pas si longtemps, même s'il nous est difficile de nous extraire du strict cadre familial car ils nous sollicitent en permanence. Ils sont  présents dans toutes nos discussions d'adulte et toutes nos activités sont limitées par leur rythme, leurs capacités et leur sécurité. Avec eux, nous réinventons la famille, mais nous ne faisons pas de folie.


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  • Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée par cette interruption temporaire de nos services.

    Soyez assurés que l'ensemble de nos techos voyageurs mettent tout en œuvre pour y remédier.

    Afin de satisfaire au mieux les attentes de nos auditeurs, nous vous proposons de nous retrouver temporairement sur le lien de notre partenaire, sur lequel vous pourrez prendre connaissance d'une version possible de nos aventures.

    www.septavivre.be/?p=1154

    En attendant de savoir ce qu'il nous est arrivé au Burundi et en Tanzanie, nous sommes curieux de connaitre votre propre version...

    A nous de vous lire, donc!


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  • Nous sommes actuellement en Tanzanie où il est très difficile d’obtenir une connexion digne de ce nom. Pardonnez-nous par conséquent, si nous mettons du temps à répondre à vos mails. 

    Ici, tout va bien, et même très bien. Depuis nos dernières nouvelles de Nairobi il y a maintenant un mois, nous avons fait le tour du Lac Victoria, l’un des plus grands lacs du monde, par l’Ouganda pour nous rendre au Burundi où nous avons passé deux semaines en famille.  

    50 de nos meilleures photos, un article complet et un petit film sont déjà sortis tout chaud du four. Nous avons également préparé un article sur la vie de famille au quotidien à bord de Chamaco. (Pas si facile que ca en a l’air…) Il ne nous manque qu’un peu de bande passante pour les faire partager.

    L’Afrique… ah l’Afrique… !...

    Tout était pourtant si facile… au Soudan ! A ce titre on avait déjà mise en ligne une image prise en plein désert qu’on voulait partager, en réponse à notre dernier sondage (la seule qu’on puisse vous montrer ce jour, hélas…)

     

    Contre toute attente, bien qu’ayant consacré d’énormes  moyens autour d’Internet une grosse censure sévit  au Soudan. Des sites comme Dailymotion ou Google Earth nous étaient inaccessibles et pour la petite histoire, la même question que la notre a été posée au final de la version Arabe de « qui veut gagner des millions ». Le candidat, pour une raison évidente, a perdu 500'000 euros.

    Apres Bujumbura, nous avons traversé la Tanzanie d’Ouest en Est et ne sommes à présent entre Tanga et Pangani, à 650 km seulement de Nairobi, notre point de départ. Tout le monde se porte à merveille, même le camion. Il est vrai que nous ratons le petit rosé de printemps entre amis et que ca nous manque énormément. Sachez seulement  qu’ici l’eau de l’Océan Indien peut monter à 40° quand la mer se retire et que nous contons poursuivre notre route jusqu’au lac Malawi, premier fournisseur mondial de poissons d’eau douce pour aquariums.

    La France nous manque toujours autant, vous nous manquez et nous vous embrassons tous très fort.


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