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Argentine
Jamais, depuis que nous avons quitté l'Europe, un passage de frontière n'a été aussi facile. En arrivant au petit matin à la gare routière de Foz de Igaçù au Brésil, nous sautons, toujours avec nos trois bagages dans un taxi et donnons au chauffeur l'adresse de l’hôtel que nous avons réservé en Argentine. 10 minutes, le temps de tamponner nos visas et de vérifier le laisser-passer du chauffeur. On nous accorde d'office un visa de trois mois, renouvelable à chaque passage de frontière.
L’équivalent Argentin de la ville Brésilienne de Foz de Igaçù s’appelle Puerto Iguazù. On nous a conseillé de voir les fameuses chutes de part et d'autre de la frontière, tout en sachant qu'en Argentine, elles devraient être plus spectaculaires. La pluie et la fatigue du voyage nous conduit à prendre rapidement possession de la chambre que nous avons réservé au Complejo Americano. Les chutes peuvent attendre demain. En face de l’hôtel, un bus nous emmène, soit en ville, soit aux chutes, pour 2 pesos par personne.
« Pauvres chutes Niagara », aurait dit un jour Eleanor Roosevelt en découvrant les chutes d'Iguazù. Nous ne connaissons pour l'instant que les chutes Victoria. Nous nous ne sommes pas lancés dans des calculs de débit pour savoir laquelle des 3 est la plus grande et la plus belle du monde. C'est vrai que le site dispose d’aménagements modernes, de nombreux restaurants et boutiques de souvenirs et même d'un petit train pour éviter que les 2000 touristes journaliers n'aient à se fatiguer. Rien à voir avec les câbles et passerelles Africaines, jetées au dessus du vide !Un homme nous propose un tour en 4x4 en foret pour l'équivalent d'un SMIC mensuel local. Nous déclinons, songeurs... Nous nous mêlons à la masse des visiteurs, touristes parmi les touristes et tentons de profiter au mieux du spectacle, malgré la pluie. Mouillés pour mouillés, nous nous approchons au plus près de la cataracte alors que son débit est au plus fort. Le cœur du site, la Garganta del Diablo, se ferme d'ailleurs dans l'après-midi, pour des raisons de sécurité.
Malgré l'impressionnante démonstration de cette force de la nature, nous renonçons à revenir le lendemain. L'exploitation abusive des grands sites ne trouvent pas faveur à nos yeux, même s'ils sont incontournables. Elle nous a cependant également donné l'occasion d'approcher une faune insolite pour nous.Il nous reste cependant une journée à tuer sur place avant de prendre notre car pour Buenos Aires. En effet l'appartement que nous avons loué dans la capitale n'est pas encore disponible. Nous laissons nos bagages à l’hôtel et errons dans les rues du village dans l'espoir de trouver une activité qui puisse distraire les enfants. La chance nous sourit quand nous apercevons un camping-car immatriculé en France garé au détour d'une rue. Nous faisons ainsi la connaissance de la famille «La Cagouille en Vadrouille », qui commence un voyage de deux ans dans les 3 Amériques. Nous passons une après-midi très agréable en leur compagnie.
Dernière étape de notre voyage en car. Iguazu-Buenos Aires. Nous achetons nos tickets directement à la gare routière de Puerto Igazu auprès de la compagnie Crucero del Norte. Depart 19h, arrivée 12 le lendemain. Voyage sans histoire.
Si vous êtes un jour amenés à séjourner à Buenos Aires, nous ne pouvons que recommander de louer le même appartement que nous. Situé au cœur du quartier de Palermo, à proximité d'espaces verts et à deux pas du metro, il dispose d'un wifi et d'un lave-linge pour un prix journalier équivalent à une nuit dans un camping en Afrique. Que rêver de mieux ? Vous pouvez contacter directement Dolores, notre logeuse, en cliquant ici.
Quelques jours seulement après notre arrivée en ville, nous sommes contactés par les Majuline. Christine, Martin et leur deux enfants, Jules et Eliott entreprennent un voyage autour du monde pendant deux ans à bord de leur Defender. Ils sont eux aussi dans l'attente de récupérer leur véhicule, mais pour eux en provenance du Havre.
Pendant deux semaines, nous nous sommes vus tous les jours et avons pu tisser les liens d'une réelle amitié. Nous nous sommes laissés séduire par les charmes de la ville et de ses habitants, notamment une balade dans le quartier animé de San Telmo et une magnifique excursion à la ville de Tigre et son delta constitué d'un labyrinthe de canaux.
De manière plus furtive, mais tout aussi intense, nous faisons la connaissance de la Famille Roux. Denis, Sarah et leur 3 filles, Fanny, Manon et Océane voyagent depuis maintenant 3 ans en camping-car. Une fois l'Amérique du Sud rayée de leur « to do list », il ne leur restera plus que l'Afrique. On se complète. Mais les Roux, eux foncent. Ils n'ont pas de véhicule à réceptionner, pas de temps à perdre dans une grande capitale. Comme on les comprend...
Ces rencontres furent trop brève à notre goût. Nous espérons les croiser prochainement sur notre route, bien qu'il semble que nous n'ayons pas tout à fait le même rythme. Nous gardons de ces deux belles rencontres de fabuleux souvenirs de soirées à 14 dans notre 50 m2 qui se finissaient dans le camion des Roux garé au pied de l'immeuble, une fois les enfants distribuées et couchés dans les deux pièces de l'appartement. Pour nous, familles nomades, c'est toujours un moment particulier de la journée que de se retrouver entre adultes. Surtout quand Denis nous ouvre les portes de sa fabuleuse cave !
Alors que nous devions récupérer notre camion en même temps que le Land des Majuline, nous apprenons que notre navire a pris deux semaines de retard. Nous revoici donc repartis pour 15 jours supplémentaires en ville et réussissons à prolonger notre location. C'est à la même période qu'un soir Monpotejojo nous fait savoir sur Skype qu'il prendrait bien un bol d'air, d'huile de vidange et de graisse avec nous, pourquoi pas pendant les vacances de Toussaint, dans 3 semaines, tiens...!...
Cette attente forcée en ville nous donne la chance de comprendre un peu mieux ce nouvel univers qu'est pour nous l'Amérique Latine. Nous nous laissons séduire par la douceur de vivre à Buenos Aires et la gentillesse et le civisme de ses habitants. Personne ne nous sollicite certains se lèvent pour laisser nos enfants s'asseoir dans le bus. Bien qu'ayant énormément de mal à nous exprimer en Espagnol, nous sommes à chaque fois renseignés et aidés avec sourires et patience. Nous abandonnons progressivement nos réflexes de survie et nous laissons aller aux charmes désuets et spontanés de ce Paris d'après guerre. L'Argentine est féminine, autant que le Brésil est masculin. Nous goûtons avec délices aux assortiments variés d'empanadas et savourons le bœuf Argentin. Les enfants découvrent le submarino, une barre de chocolat plongée dans du lait chaud. Nous nous promenons dans les quartiers de la Bocca et d'Abasto et en revenons les yeux chargés de couleurs.
Nous reprenons également les cours du CNED. Une confusion administrative a retardé la rentrée scolaire. Nous travaillons à partir du programme de l'année dernière que nous téléchargeons et imprimons.C'est à cette période que nous faisons la connaissance d'Hubert et de Laurence, un couple français qui a décidé de s'installer sur place avec les 3G. 3G pour leurs 3 garçons, Gonzagues, Grégoire et Gauthier. Ce sont des amis que Marin et Marion, nos amis et hôtes de Rio, ont connu lors de leur dernier contrat d'expat en Argentine et nous ont présenté. Corentin sympathise immédiatement avec Grégoire.
Ils nous ont ouvert les portes de leur ville en nous faisant découvrir, entre autres, les plaisirs de bouche argentin, ceux du ski nautique sur le Tigre, les matchs de polo et avec eux nous avons passé des moments fabuleux. Notre histoire ne leur est pas étrangère. A deux ou en famille, Hubert et Laurence sont amoureux du 4x4. A bord de leur Land Cruiser, ils ont parcouru de nombreuses pistes d'Amérique du Sud et d'Afrique. Ils sont en train de préparer un superbe camion en Espagne. Nous passons de longues heures à mettre en place un itinéraire idéal en Argentine, au Chili, et en Bolivie.
Merci les amis pour tous vos conseils, tout le temps que vous avez consacré aux pauvres voyageurs de passage que nous sommes ! Nous partageons les mêmes valeurs, celles de l'amitié, du voyage, de l'aventure et des rencontres. A notre tour maintenant de vous souhaiter bonne route et la réussite de tous vos projets !
En parallèle, nous faisons enfin la connaissance des Six en Route. Le hasard à fait que nous avons correspondu avec eux en amont des préparatifs de notre projet. Très vite, ils nous avaient répondu, nous délivrant de précieux conseils, d'autant plus que l'itinéraire qu'ils avaient déjà réalisé correspondait en tout point à celui que nous avions prévu. Depuis deux ans, nous les avons suivi via Internet, sans jamais leur avoir parlé. Il nous tardait de les rencontrer. Ils correspondent en tout point à l'image que nous nous étions fait d'eux à travers leurs récits et leurs photos : originaux, colorés, joyeux, soudés, fantasques, profonds. Une après-midi et une soirée ont suffit à ce qu'on se comprenne. Nous avons appris que le retour de leur camping-car vers l'Europe s'est ensuite mal passé. Leur véhicule a beaucoup souffert de la traversée. Nous comprenons vraiment votre détresse et sommes à fond solidaires.
Ainsi se poursuit notre petite vie tranquille à Buenos Aires.
Et puis, enfin, un beau jour...
Chamaco ne se contente plus de traverser montagnes, déserts, rivières, pistes caillouteuses et océans. Désormais, il vole !
Nous passons par un transitaire pour réaliser les démarches portuaires et de douane. Première surprise, en plus des 5500 euros pour la traversée, nous devons verser 3000 dollars de déchargement. Deuxième surprise : pendant les transfert, il a dû être cogné. La porte du coffre de réservoir est arrachée et le retro extérieur droit est brisé. C'est non sans appréhension que Laurent se met au poste de conduite et introduit la clé de contact.
Après deux mois passés en mer, le camion démarre au quart de tour, ce qui ne nous est jamais arrivé depuis notre départ. Nous réalisons que nous n'avions jusque là jamais testé notre nouveau démarreur installé au Cap.
L'agent se bagarre. Il n'y a pas de doute là dessous. Elle papillonne d'un bureau à l'autre, portant une liasse de papiers. Elle discute, négocie, râle, revient à la charge, supplie... en Espagnol ! Laurent la suit pendant les sept heures nécessaires à obtenir le laisser-passer final qui lui permettra de franchir la dernière barrière du port au volant de Chamaco. C'est fait. Le camion dispose d'une autorisation provisoire d'importation de 6 mois en Argentine. Il a été scanné. Il ne recèle désormais plus aucun secret pour les autorités locales.
Les dernières heures de ces tribulations administratives en langage des signes se sont heureusement déroulées sous le regard protecteur de l'interprète Hubert qui a consacré le reste de sa journée à trouver, avec Laurent, un garage destiné à rendre le camion opérationnel, suite à son hibernation maritime.
Virginie en profite pour se rendre à la poste, chercher le cadeau d'anniversaire de Laurent. Son cher chapeau Sudaf' a été perdu dans un car entre Sao Paulo et Buenos Aires. Avec l'aide de Myriam, elle voulait lui faire la surprise de le remplacer. 3 heures d'attente à la poste ont été requises pour récupérer un simple paquet. A cela s'ajoute le stress d'un transport en commun difficile, lent et surbondé. Lorsque nous étions en France, nous étions les premiers à nous plaindre du service public. C'est lorsque l'on voyage que l'on prend conscience de l’exceptionnelle qualité de vie dont nous disposons en France : un climat agréable et changeant, une géographie variée, un niveau de développement économique rare, une protection des citoyens unique au monde, que ce soit sur le plan financier ou sanitaire.
Il nous revient d'ailleurs une anecdote Africaine que nous avons oublié de vous conter.
C'était au Kenya, je crois.
Un homme aborde Laurent.
"Tu viens d'où?"
"Laurent - de France.
L'homme - La France... C'est le pays où on peut gagner de l'argent sans travailler?
Laurent - ..."
Vous auriez répondu quoi, vous?
Nous en profitons pour faire de grosses bises à Myriam et à Paul et à les remercier chaleureusement.
C'est chose faite. Nous passons nos derniers jours à Buenos Aires à nettoyer et préparer le camion dans le garage. Juste à temps pour récupérer Georges (mon Potejojo) et ses deux enfants, Hermine et Marin à l'aéroport. C'est sur le tarmac du terminal 2 que nous passons notre première nuit dans le camion, après deux mois d'abstinence.
L'épisode qui va suivre narre la reprise d'un road story à l'américaine, avec ses moments de galère, de joie, de passion d'émerveillement, d'amitié et de partage...
Nous avons du mal à cacher notre émotion en retrouvant nos amis. Nous ne sommes qu'excitation dans la perspective de reprendre et de partager notre aventure pour la première fois depuis notre départ de France. Georges a décidé de s'abandonner en nous, confiant. Ils ne savent pas ce qui les attend, pas plus que nous.
Tout excités que nous sommes, nous lui demandons cependant un délai à l'aéroport, le temps de faire la connaissance de la famille Angaleo qui atterrit sur le même site une heure après lui. Nous tenions à le faire, après avoir rencontré le frère jumeau de Nicolas à Rio, le responsable de la virée de Laurent dans les favellas. Les Angaleos ouvrent un camping en Bolivie. Nous les retrouverons avec plaisir sur place.
Autre moment fort de la journée, l'ouverture de l'énorme valise de Georges et la découverte de tout ce qu'il nous a apporté. Les cours du CNED. Officiels. Passons... Du fromage. De France ! Comté du Jura pour Virginie et Tomme de Savoie pour Laurent. Du vin : Chablis et Nuit Saint Georges. Ils ne feront pas long feu. Stéphanie et Antoine en ont profité pour nous gâter. Des livres. Pour tous. Du chocolat. Belge. Nous les dévorerons aussi vite que les livres. Nous en profitons pour vous remercier tous les cinq et vous embrasser du fond du cœur.
Les jours qui suivent sont rythmés par la reprise de la route et la prise en main de la vie en collectivité. Pas facile de vivre à 8 dans 10 m². Les premiers jours, Georges et ses enfants dorment à l’hôtel et nous, sur le parking du même hôtel. Nous disposons de 2 semaines pour leur en mettre plein les yeux. Le but est maintenant d'arriver le plus vite possible à la Péninsule Valdes. Vous découvrirez pourquoi.
Premier arrêt digne d’être narré à la ville de San Clemente del Tuyù. Il n'est pas trop tard pour respecter la seule requête qu'a émis Georges pour venir : « Je veux manger un gros steak Argentin ! ». Nous lui présentons la Parilla, de la même manière qu'Hubert et Laurence nous l'ont introduite, un soir à Buenos Aires. Le mot barbecue est faible pour décrire cette institution locale. Un brasero est posé sur la table, accompagné de 3 kilos d'une sélection de viandes et d'abats de bœuf précuits sur des braises. Libre aux clients d'en parfaire la cuisson. Le décalage horaire a eu raison de son appétit. En même temps, Hermine et Marin dormaient sur leur banc, dans un sommeil de justes.
Nous ne pouvions pas recevoir un invité et lui montrer notre mode de vie sans passer par un garage ! Le lendemain, Virginie mentionne que le relais entre les batteries du camion et celles de la cellule ne fonctionnent pas. Les batteries de la caisse ne chargent plus en roulant. L'électricien du village nous remplace, pour une poignée de pesos, notre ancien système automatique cassé par un système manuel. Ça marche ! Dans le garage nous en profitons pour faire la connaissance de l'inventeur d'un surf de dunes motorisé. Pas moins de 10 différentiels ont été installés sur son produit pour le rendre opérationnel. Il nous propose de faire un essai... dont vous verrez les résultats dans notre film de fin d'article.
Non loin de la cité balnéaire de Pinamar, il est possible de s'engager sur la plage avec son véhicule pendant 17 km. Nous ne le savions pas en nous engageant sur le sable et partions uniquement pour une démonstration de conduite sur terrain meuble. Dans ces conditions, nul besoin de dégonfler. Bien évidemment, on se plante. On ressort toutefois assez facilement. Laurent tente de s'approcher de la mer, là où le sable est mouillé et semble plus dur. On se plante de nouveau. Méchamment cette fois. Pas de panique. On a fait l'Afrique. On fume une clope, on fait chauffer le café et on rigole un peu avant de se mettre au travail. Sauf qu'ici, ce n'est pas de désert. La marée monte. Et vite en plus. On s'en aperçoit lorsqu'une première vague vient toucher une roue du camion. On arrête de rire. On ne filme plus. On a 10 minutes. On couvre et fait sortir les enfants. Les plaques de sable. Elles sont verrouillées par un cadenas. La clé. Elle est où la clé ? Là. Elle ne rentre pas. Vite ! On scie le cadenas. Ça monte ! C'est bon. On a les doigts en sang. On creuse. On pose les plaques, on use les pneus dessus. Panique. On met des pierres pour stabiliser. Les pneus se déchirent sur les plaques et les plaques se dressent entre les pneus et les pierres. Nous creusons maintenant dans l'eau. En avant, en arrière. Ça chauffe, mais ça ne bouge pas. On dégonfle. Un homme chaque pneu. C'est lent. Beaucoup trop lent. On enfonce un bout de clé sur la valve. Ça va mieux. Un homme nous observe, juché sur sa moto. Il nous met en garde:il ne préviendra les secours que lorsque les pneus seront totalement dégonflés. Il se marre. Il est tout propre. Il nous énerve. On retente. On sort. On se casse le plus en amont possible de la plage. On est sauvé. L'homme est hilare : il nous explique que la marée ici est de faible amplitude et au plus haut.
On y est. Georges est dépaysé. Virginie insiste pour qu'on reprenne le bitume.
L'aventure Chamaco a repris à cet instant.
Leçon nº27 : l'océan n'a rien à voir avec le désert.
Le même jour, nous atteignons Mar del Platta. Il est tard quand nous approchons de la ville. Il faut trouver un bivouac. Un camping. Les prix sont prohibitifs. On tente notre chance ailleurs. La nuit commence à tomber. Une pinède. On s'enfonce sur une piste, essayant de trouver un coin abrité des regards. On trouve une cuvette. La descente est aisée. On s'installe. On sort les tentes pour nos hôtes. Georges prépare le feu. Un feu de la Saint Jean. Au beau milieu d'une pinède !
L'effet de tarde pas. Gyrophares bleus et rouges. Un 4x4 de police. Personne n'en descend, mais un avertisseur insistant nous fait comprendre que c'est à nous d'aller à sa rencontre. L'homme est paniqué. Il nous demande nos passeports, la main sur son arme. On comprend qu'il est interdit de camper ici, encore moins d'y faire du feu. On retourne au camion chercher nos passeports, inquiets sur notre sort. L'homme semble rassuré en les voyants. Il ne les prend pas, mais nous donne 10' pour déguerpir, nous annonçant que la zone est truffée de brigands. Il part.
Les 10' se transforment en deux heures.
Chacune des possibilités de sortie de la cuvette offrant un espace suffisant entre les arbres pour laisser passer le camion ont été tentées. On a beau prendre de l'élan, nous échouons chaque fois à quelques dizaines de dizaines de centimètres de la libération. Rageant. Dien Bien Phu se transforme en Verdun. Le sol est labouré par les roues du camion. A chaque tentative, il devient plus meuble et moins stable. On s'enfonce un peu plus à chaque fois.
Nous dégonflons et tentons une dernière tentative. On prend le plus d'élan possible. Si ça ne passe pas sur ce coup là, nous dormirons avec les brigands, en attendant qu'un bull vienne nous sortir de là le lendemain.
Et ça passe ! Nous nous en sortons avec une belle frayeur. Deux gros plantages dans la même journée. Nous envisageons avec sérieux ce système qui équipe la plupart des bus, cars, camions en Argentine, qui permet de gonfler et dégonfler les pneus depuis le poste de conduite, tout en roulant. Ce système n'est pas homologué en Europe, mais permet de rouler avec un pneu crevé.
Finalement, Georges nous demande de l'accompagner à l’hôtel le plus proche !
La route qui suit, notamment la traversée de Bahia Blanca n'a peu d’intérêt. Nous avons tenté de réduire au mieux les kilomètres qui nous séparaient de notre destination finale et s'accorder plus de temps sur place. Décision d'autant plus justifiée que le temps n'était plus de la partie. Pluie et vent accompagnent désormais notre route, jusqu'à se demander pourquoi les Argentins ont mis un soleil sur leur drapeau... Les nuits d’hôtels pour Georges et ses enfants s'espacent. Nous sommes de plus en plus souvent huit à dormir dans le camion. Hermine dort avec Marine. Marin dans le lit de Charlotte. Charlotte dans le notre. Georges dans la cabine ou, s'il fait trop froid, dans la cuisine.
Peu après Carmen de Patagones, une très jolie piste longe la côte. Le ciel est avec nous pour une première immersion dans la vie sauvage. Le long de cette piste se succèdent : Balneario El Condor - une falaise de craie où nichent des perruches (« La Plus Grande Collonie de Perroquets au Monde », nous avertit un panneau local !), la Loberia - un promontoire d’où on peut apercevoir des lions de mer, Caleta de los Lorros, où on n'a pas pu voir les flamands roses ! Par contre, juste à la sortie de bahia Creek, il est possible de camper dans le désert. Un vrai désert avec des dunes et une vue splendide sur l'océan. Nos amis ont sauté les pieds joints dans l'aventure. Plages et falaises de craie s'alternent pour notre plus grand plaisir. Tout le monde saute sur le toit du camion pour profiter du paysage magnifique. Georges, puis Virginie en profitent pour prendre le volant.
La route qui suit n'est que pampa, pampa y pampa. Ça lasse.
Nous ne prenons pas le temps de s’arrêter à Puerto Madryn, abordant la ville par son coté le plus moche, son port commercial et sa zone industrielle. Le péage pour se rendre à la Péninsule de Valdes est de 70 pesos par adulte. On n'a pas vérifié pour les enfants, on les a cachés dans le camion. 30 kils après la porte principale, un musée très bien fait explique le biotope spécifique de la région. Première nuit au village de Purto Pyramides, le cœur économique de la péninsule. Georges prend une chambre dans le plus bel hôtel du village, celui qui offre une vue imprenable sur la baie... et les baleines ! Les Tchamaks (c'est notre nouveau nom) s'installent dans le camping du village, abrités du vent par les dunes de sable.
Entre octobre et novembre, les baleines franches viennent ici mettre bas, avant de repartir reprendre des forces se nourrir dans l’Antarctique. Nous y sommes, à temps. C'était le but de notre voyage. Dés le premier jour, nous les apercevons sauter au large.
Pas de sortie en mer possible le lendemain. Le port est fermé. Nous en profitons pour faire le plein, les courses et équiper toute la famille de vêtements chauds, en perspective du Grand Sud et de la montagne. On n'avait pas besoin de tout ça en Afrique ! Nous faisons la connaissance de Georges et Chantal, partis pour un tour du monde de 5 ans en Mutsubishi. Leur blog est très bien documenté, offrant une multitude de conseils aux voyageurs. Nous rencontrons également Béa et Vincent, couple charmant venu passer quelques vacances à Valdes. Vincent est vétérinaire, passionné de cétacés. Il trouve réponse à toutes nos questions.
Le lendemain, le port est ouvert. Nous avons prévu notre première rencontre avec les baleines en fin de journée, au coucher du soleil. Plusieurs compagnies proposent le tour. Le prix en soirée est de 400 pesos par adulte et 200 par enfant. En attendant la soirée, les hommes, Hermine, Marin et Corentin s'offrent une rencontre avec les lions de mer. Expérience inoubliable. Bien que dans leur milieu naturel, ces animaux sont curieux et joueurs. Ils cherchent le contact. Ils sont toujours là où on ne les attend pas. C'est un vrai plaisir que de les voir évoluer avec une telle fluidité, alors qu'ils sont si patauds sur terre. Bien que l'eau soit à 10°C, nous sommes restées une heure avec eux, oubliant les morsures du froid.
La virée en mer dans la soirée se passe de tout commentaire. Bien qu'il fasse très froid, chacun d'entre nous en a pris plein les yeux. C'est un véritable émerveillement que de s'approcher si prés de ses animaux gigantesques et d’être le témoin privilégié de cette grande tendresse qui unit la mère et son baleineau. La louve Virginie, en particulier, est conquise. Charlotte : « Ils sont gros les hippos ici ! »
Le lendemain, nous quittons Puerto Pyramides pour explorer la péninsule côté terre. Comme partout en Argentine, des clôtures longent la route, dissuadant de toute échappatoire aux itinéraires autorisés. Il semble que toute l'Argentine soit privatisée. Du haut d'une falaise, nous apercevons des éléphants de mer, qui, de loin, ressemblent à de grosses pommes de terre qui passent leurs journées à se traîner sur la plage et à se reproduire. Ils sont la cible privilégiée des orques qui viennent s'échouer pour les chasser. Nous sommes tentés de descendre à leur rencontre avec le treuil du camion, mais ce n'est pas raisonnable dans ce milieu protégé, n'est-ce pas ?
En tentant d'apercevoir des pingouins, nous faisons la connaissance de Michèle et Loup, couple Belge qui voyage autour du monde dans un camping-car pullman ! Nous évoquons des amis communs et quelques une de leurs mésaventures. Ils nous parlent d'un spot où il est possible de camper gratuitement à proximité des baleines. Deux familles françaises en camping-car y seraient d'ailleurs installées. Demi-tour. Tant-pis pour les pingouins.
C'est ainsi que nous faisons la connaissance des Maynards et des Binets.
Les Meynards sont composés de Fanette et Ludo, les parents ; Mathieu, Pierre et Victor, les enfants. Ils sont partis pour un an de voyage en Amérique. Victor et Charlotte sont tombés amoureux. Tel Brice de Nice, Ludo passe sa journée en shorty en attendant la vague, euh, la baleine.
Les Binets sont composés de Léti (Elaeudanla Teïtéïa) et Greg, les parents ; Trystan et Noah, les enfants. Ils ont prévu un voyage de deux ans aux Amériques et sont depuis 18 mois sur la route. Anciens restaurateurs, ce sont des personnes avec qui il faut voyager !
Aprés un mois en Amérique Latine, nous avons rencontré plus de familles de voyageurs que pendant l'année que nous avons passé en Afrique ! Et à chaque fois, c'est la rechute : apéro, bonne bouffe et franche rigolade.
Il faut dire qu'entre confort et sécurité, nous sommes bien mieux ici qu'en Afrique ! Au delà des barrières, l'Argentine reste une magnifique terre d'aventure. Le fait de pouvoir donner son linge à laver a changé le voyage de Virginie.
Nous restons 4 nuits sur la plage de Pardelas, les discussions perpétuellement interrompues par des « regarde ce saut ! », « elle est tout près là » et autres « oh la belle queue ! ». Les 10 enfants (!) s'autogèrent en groupe. On ne les voyait pas de la journée. Greg et Léti ont gagné le concours de celui qui s'approchait au plus près de la baleine.
Les vacances de Georges et de ses enfants touchent à leur fin. Il va nous falloir quitter notre petit paradis pour les conduire à la gare routière de Puerto Madryn. Moment difficile pour tous, même si nous savons que nous avons réussi à les dépayser un peu...
Nous passons une nuit à Puerto Madryn, le temps de faire le plein de nourriture, de réparer notre préchauffage diesel et d'acheter de la fibre de verre pour réparer le bac à douche. Nous nous dirigeons ensuite vers Punta Ninfas. Nous y passerons 3 jours, le temps de bricoler et d'approcher les éléphants de mer. Nous sommes seuls au monde et en profitons pour retrouver notre rythme familial. Nostalgique, Virgine aperçoit au loin sa dernière baleine, la première à partir comme nous vers l’Antarctique.
Un petit arrêt à Trelew, le temps d'une rapide connexion, et nous reprenons la route. Nous avons prévu de passer Noël à Ushuaia. Il se peut que Péric vienne nous rejoindre là-bas. Nous avons un mois et demi à perdre pour nous y rendre à temps. La route de la Cordillère des Andes est incontournables. C'est celle que nous décidons de pendre pour éviter de perdre inutilement notre temps. Celle de la côte Est est rapide, mais ennuyeuse. Nous la prendrons pour remonter.
Pendant les deux jours que nous a pris la traversée d'Est en Ouest du pays, nous avons été en Bretagne, en Mongolie, en Namibie et en Suisse. Une petite piste de traverse, vierge depuis longtemps, nous permet de bivouaquer dans un endroit minéral magnifique, là où aucun camping-car n'aurait pu s'engager. Nous savourons ce moment... sauf que...
...en sortant, Chamaco écrase un buisson vert, porteur d'épines redoutables. Sitôt sortis de la piste, nous les ôtons des pneus une par une. Toutes, sauf une ! 20 kilomètres plus loin, c'est la crevaison, la première depuis notre départ. Même pas mal. On a déjà fait la manipulation avec Lucas en Italie. Il met une heure, on mettra le double, au prix d'un froissement des muscles du dos pour Laurent, lorsqu'il a voulu dégager la roue de secours. La douleur est handicapante.
On fait marche arrière. 25 kils avant de trouver un village et une « gomeria » qui nous répare le tout dans la soirée et nous offre l’hospitalité pour la nuit. On repart au petit matin. Première station. On en profite pour vérifier la pression des pneus. Il manque 2 bars dans celui qui vient d’être réparé. On repart. 4 kils. Le pneu éclate à nouveau. C'est sur la jante que nous nous garons pour la seconde fois, sur le bas-côté de la route. C'est en dévers. Le camion penche et porte sur son flan le plus faible. Il est lourd à lever. Laurent décide de relayer le premier cric avec un second. Le temps de faire la manipulation, la cale de bois sur laquelle repose le premier cric se rompt. Le cric bascule sur son axe et le camion s'effondre. Laurent n'a pas d'autre possibilité que de se faire tout petit sous le camion. Dans la chute, un frein de parking est brisé net. Nous sommes terrorisés et effondrés. Deux jours de galère pour une simple épine et le camion est amputé ! Il nous faut du temps pour reprendre nos esprits et retenter, cette fois avec l'aide des mécanos de la station, la manip. De retour à la station, on nous apprend que la chambre à air est irréparable. On va devoir rouler sur la roue de secours jusqu'à Esquel, la prochaine ville. Nous sommes sans filet. Et si nous n'avions pas enlevé toutes les épines des autres roues ?
Nous atteignons Esquel dans la soirée. Trop tard pour trouver un garage. Nous dormons à proximité d'un spécialiste du freinage, sur le parking d'un supermarché. Le frein est irréparable. Une soudure ne tiendrait pas à cause de la pression d'huile qui s'exerce sur le bloc. Trouver une pièce de rechange ? Inutile d'y penser. Il ne peut proposer que de le condamner. C'est donc avec 1 frein de parking sur 2 et 3 freins à pied sur 4 que nous allons devoir traverser la Cordillère des Andes du Sud au Nord. On a beau se dire qu'avec un camion, tout se fait au frein moteur, on est inquiet. Avec le système de gonflage automatique des pneus, nous aurions pu rouler jusqu'à une zone plate avant de lever le camion...
Nous restons 2 nuits à Esquel. Nous trouvons la ville très agréable. Elle ressemble à une station de sports d'hiver savoyarde. Nous espérons pouvoir enfin mettre le site à jour. Espoirs vains, car nous retrouvons les Binets sur le parking d'un supermarché. Rechute. On vous passe les commentaires. On décide de passer quelques jours ensemble dans le Parc National de Los Alerces. Magique.
Aprés 3 jours en pleine nature, il devient urgent de publier, avant de reprendre notre route vers le Sud. Les Binets repartent plus au Nord, vers Bariloche. On devrait tous se retrouver à Ushuaia pour les fêtes de fin d'année.A l'heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes depuis 5 jours dans le village de Cholila. Ces 5 jours ont suffit pour nous intégrer au sein de ses habitants. Nous stationnons au milieu d'un prés mis à disposition des voyageurs par la commune. A proximité, une station service, le seul point wifi du village, où nous passons nos journées. Nous avons réussi à réparer avec nos petites mains le système de chauffage qui faisait le bruit d'un avion au décollage. Nous avons rencontré une famille Allemande qui voyage à cheval avec leurs deux garçons de 7 et 9 ans. 4 chevaux de selle et 4 chevaux de bât. Ils sont très sympas et nous trouvons leur aventure magnifique. Hier, nous avons appris qu'un de leur cheval est tombé gravement malade. Personne n'est à l’abri de problèmes mécaniques !
La liste de nos soucis de camion continue donc de s'allonger. Pourtant, après moultes interrogations, nous avons décidé de ne pas nous en séparer à notre retour. Malgré ses faiblesses, nous le connaissons par cœur. Nous avons décidé par contrer d'acheter un camion équivalent sur lequel nous ponctionnerons les pièces pour réparer notre bon vieux Chamaco. Si vous entendez parler de quelque chose...
Avant de vous quitter, il faut que vous sachiez que Marine a créé un calendrier sur lequel elle coche les jours qui la séparent de tout événement important. Le jour de notre retour, elle a représenté plein de monde les bras levés pour l’accueillir !
Demain, nous franchirons la Cordillère des Andes et passons au Chili, Inch Allah, comme dirait l'autre...
Mais ceci est une autre histoire !
A voir:
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1YannMercredi 23 Novembre 2011 à 18:40A vous lire, on voit que les pauses à l'européenne se passent de commentaires.. avec la distance et le temps retrouver certains éléments du vieux continent ça doit faire chaud au coeur, même si au demeurant votre voyage porte vers l'aventure. Pour ce qui est de votre itinéraire, il faudra me tenir au jus, car si on s'est loupé une fois pas deux :) Bises à tous et continuer à bien profiter.Répondre2Caroline de BretagneMercredi 23 Novembre 2011 à 18:42Bonjour, les Tchamac's: ça vous va très très bien. Merci et encore merci pour vos partages. Je me demandais quand vous nous enveriez des nouvelles !! , je fais suivre de suite à mon Z'om car OUI, ON VOUS SUIT !! Sûre à Noël; on pense à vous !! Merci pour tous ces moments de Vie qui nous emmènent dans la ronde des découvertes : celles des lieux, des gens, des aventures, des frayeurs et de soi-même. A chaque fois, ça me regonfle mon "pourquoi, nous partirons bientôt", ce bientôt de dans 3 ans, ou plus, ou moins... Vous parlez du retour... dîtes, c'est pas pour tout de suite hein !! profitez à donf' et envoyez nous des bonnes ondes !! PS: si vous avez un souci de santé (genre, je me froisse le dos en changeant une roue ; ), n'hésitez pas, jepeux vous aider même depuis chez moi (soins énergétiques) et le meilleur, c'est que ça marche (parfaitement pour les congestions/fractures) !! Je me ferais un grand plaisir si ça grippe pour vous. Allez, à bientôt les Tchamack', Encore, encore, encore, prenez soin de vous, de vos loulous et plein les yeux du coeur !! Au grand plaisir de vous relire et de vous croiser un jour avant notre départ...3mariepiera@aol.comMercredi 23 Novembre 2011 à 19:32Des nouvelles !!et a vous lire il s'en est passé des choses pendant ces 2 mois, on a lu avec gourmandise votre récit, ce voyage est aussi et surtout riche de rencontres . Les galères ne vous quitte pas et font (peut être ) aussi le sel de votre voyage.Bravo pour le récit! On s'y croirait. Bonne route , .et passer Noël à Ushaia nous fait tous rêver . on vous embrasse tous . Marie et Gérard4sorevilMercredi 23 Novembre 2011 à 20:25Un délice de vous lire ... on pense tellement à vous ! Et que Marine se rassure ... il y aura beaucoup de bras ! On vous embrasse très très fort ! Sophie Louison et nous tous5jojoMercredi 23 Novembre 2011 à 21:27Puré !!!! des nouvelles !! des photos !! tout va bien !!! ca fait un moment ( depuis votre départ d'Afrique ) que j'attend de vos nouvelles, tous les jours !! merci pour cet article ..... content pour vous bien evidement... quelle aventure vous vivez, ma femme vient de me dire que je suis trop idéaliste et trop reveur....pouvez vous tenter de la convaincre de partir ? je suis sur que vous en avez les moyens...on a le budget, le temps, les enfants sont en age...aidez moi ! mdme Chamaco, je compte sur vous... bonne continuation, au bonheur de vous lire. Johann ( je compte sur vous, vous n'imaginez pas à quel point ! )6Les Raubers de suissJeudi 24 Novembre 2011 à 00:10Hello chers amis! Quelle plaisir immense de vous lire! J'étais plié en 4 de lire vos aventures au bord de la mer ensablés... Je peux vraiment vous imaginer. Juis sûr avec un peu de recul vous en riez aussi ;-))) Franchement - n'est pas tous ces conneries qui arrivent qui ajoutent le piement au voyage?... Et soyez certains - vous serez pourri pour la vie de faire des vacances club méd, hihi Quelque part on est triste pour vous que vous allez rentrer. Mais égoiste comme on est, on est aussi hereux! Parce que ça nous donnera l'occasion, de vous revoir plus vite que prévu :-) Comme d'hab - sorry pour mon français "suisse" et gros bisous à tous le monde Sandra & Co7noillimennaJeudi 24 Novembre 2011 à 07:17merci les Tchamaks, il est très tôt mais je voulais venir pour un petit voyage avec vous et mon excursion à BUENOS AIRES a été magique, merci pour les photos, les petits films!!!!! je vous envoie un gros camion de bisous à vous partager!8MarieJeudi 24 Novembre 2011 à 10:10Au delà de la beauté de votre article (une fois de plus!), c'est le calendrier de Marine qui nous a le plus ému :) Faites lui de gros bisous de la part de nous 5 et Arthur me demande de faire passer ce message :" je pense à toi chaque jour grâce au siège Massaî que tu m'as offert cet été. C'était bien de se revoir en Afrique"....Voilà, faites passer ! On vous envoie mille énormes bisous, continuez bien votre route.... Marie & Co9mimaJeudi 24 Novembre 2011 à 12:42ENFIN !!!!!!!!! des nouvelles, des photos et des vidéos - que du bonheur.. j'ai lu avec une grande jooie renouvellée la suite des tribulations (pas d'un chinois en Chine) mais des "Tchamaks" en Amérique du Sud - ben, dites donc vous revenez de loin !!! j'imagine sans peine la frousse des uns et des autres lorsque Laurent s'est retrouvé sous Chamaco...... j'en frissonne encore - à chaque récit, l'émotion me submerge - encore grand merci pour ce partage - aujourd'hui,à Paris, ciel gris et petit 9° - heureusement que votre récit est arrivé pile/poil pour m'évader en votre présence - je vous embrasse tous les cinq et une tite tape sur le capot de Chamaco - Que Dieu vous garde !!!! avez-vous un point de chute à Usuhaï où je pourrais vous envoyer une carte pour Noël ???10mamiaoranaJeudi 24 Novembre 2011 à 18:09Bonsoir aux Chamaco, Je viens de vous lire avec plaisir, envie et gourmandise. C'est un réel partage que vous offrez à vos proches mais aussi à vos amis, ceux que vous ne connaissez pas. Des aventures vécues au rythme des pays traversés, des rencontres, d'une nature seule maîtresse des lieux, des problèmes. Ces problèmes que vous semblez régler avec quelque angoisse bien sûr, mais aussi avec une bonne dose de philosophie indispensable si l'on veut que ce genre d'aventure ne tourne pas au désastre. Et ça vous en avez à revendre et le talent pour nous conter vos aventures. Je penserai à vous bientôt, car je m'échappe en décembre à bord d'un voilier vers la Papouasie Nelle Guinée, à la rencontre des Asmats. Passer Noël en leur compagnie devrait être une belle expérience. A bientôt vous lire et surtout bon vent vers le Chili. Mamiaorana (Micheline Ch)11les ANDREOJeudi 24 Novembre 2011 à 22:20Salut les Chamaco, ou plutôt donc les Tchamak Enfin des news !!!! on les a attendues, pleurées, trépignées, suppliées, mais ca y est, elles sont là... Alors, forcément, on ne boude pas notre joie, on savoure, on déguste, comme vos chocolats belges. On sourit, on s'émerveille, on frissonne, on blêmit, bref, on vit !!! Bravo pour l'article, les photos, tout tout tout. Difficile de coller notre quotidien sur vos aventures, mais c'est que vous et nous recherchez, non ? Alors, surtout, ne changez rien, profitez, et surtout prenez grand soin de vous. Et à très bientôt on l'espère. D'ici là, bientôt le 8 décembre à Lyon. on a ressorti votre lumignon Chamaco. Ca va briller dans nos coeurs pour vous ce soir là !!!! Regardez bien plein Nord-Est !!! Bises fraiches12ardennais38Vendredi 25 Novembre 2011 à 19:34Bonjour les Chamaco, enfin de vos nouvelles , heu pardon "vos aventures" plus passionnantes que notre pauvre vie de sédentaire, donc profité bien mal grès les galères, enfin si vous pouvez les évité ne vous en privé pas tout de même et merci encore de nous les faire partagés. Les enfants vont avoir vécu plus d'aventure que beaucoup d'entre nous en une vie !! faite leurs de grosse bise pour nous et prenez bien soins de vous. Guy Dolo13kikitotoDimanche 27 Novembre 2011 à 19:40Eh ben dis donc ce n'est pas un voyage de tout repos! C'est de l'Indiana Jones en plus virulent!Alors aprés avoir usé les chaussures vous faîtes un concours d'usure de pneus,c'est sûr vous allez décrocher la médaille d'or!!Mis a part vos problèmes Chamaquesques ce que vous avez la chance de pouvoir admirer est vraiment magnifique.Bonne chance pour la suite surtout pour la "monture".Cordialement14ChristianeMardi 29 Novembre 2011 à 16:00Chapeau15ChristianeMardi 29 Novembre 2011 à 16:01Chapeau16Fabienne VereeckenMardi 29 Novembre 2011 à 20:24Merci de nous faire partager votre voyage....17glapotinDimanche 4 Décembre 2011 à 17:14Je suis sur les photos et vidéos de notre voyage en Patagonie pour un montage, plus précisément sur la partie El chaltèn / el Calafate et en parallèle je regardais où vous étiez actuellement. Quelle coïncidence vous seriez au bord du Lago Viedma entre les deux villages précités. En attendant vos impressions bonne continuation18StephDimanche 4 Décembre 2011 à 22:52Magnifique! Textes, images, musique, tout y est! Et en plus c'est un vrai roman d'aventures, on se demande toujours si vous allez vous en sortir (du sable, de la marée, des épines...). Bravo et profitez-bien de votre route avant la case du calendrier cochée par Marine! On va le fêter votre retour! Très grosses bises de nous 5 aux Tchamaks...19Isa et NicoJeudi 8 Décembre 2011 à 10:33Coucou les Tchamak ! MERCI MERCI MERCI ! J'adore ces moments de lecture et de diaporama. On ne s'en lasse pas. Mention spéciale à chacha : j'adore ces "hippo" !!! Bises et passez un joyeux Noël sur 3 freins à Ushuaïa ! Bises de nous 5 Les Fourcaud20jojoVendredi 9 Décembre 2011 à 22:54salut mon lapin recit excaltant pour l avoir vécu ... je sors d une semaine de folie et viens de le relire une nouvelle fois pour me rememorer nos meilleurs moments et oublier le boulots ... c'est chose faite . je pense à vous biz mon lapin jojo21gwenDimanche 1er Janvier 2012 à 06:17salut les Chamaco, Bonne Année 2012 à toute la famille!!! on est arrivés a Puerto Natales en fin d'aprem, et on ne vous a pas trouvés. On a croisé les Duduland, qui nous on raconté pour votre panne, on espere que ca tiendra jusqu'ici et que vous serez sur le pont le 2! On a passés une tres bonne soirée avec eux au resto; vrfaiment tres sympa. On vous embrasse fort et esperons que ca roulera. Bisosu a tous, a bientôt Gwen22FrisamusicLundi 2 Janvier 2012 à 00:04Joyeuse et Heureuse année 2012!!! Mes meilleurs voeux de bonheur, santé, joie et beaucoup de sympathiques rencontres tout au long de votre merveilleux voyage! Frisa23The withesMercredi 4 Janvier 2012 à 17:32Pouvez vous nous envoyer votre adrese sur notre boite mail quand vous ne bougerez plus pendant un petit moment. JUJU24Martine et Gérard/ThJeudi 5 Janvier 2012 à 10:59Bonne et heureuse année 2012 avec plein d'aventures pour cette année. J'imagine votre joie de retrouver Chamaco car rien de tel qu'un bon camion pour parcourir le monde. La cellule de Thanasinh est terminée et sera posée sur le camion mi-janvier puis les essais en suivant d'abord en France puis pour le Maroc en février pour voir comment il se comporte sur la piste. A bientôt pour la suite de votre voyage. C'est un vrai délice de vous lire. Martine et Gérard
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