Le camion tout neuf sorti de la carrosserie, nous voilà partis pour 15 jours en Normandie, dans le Nord de la France et en Belgique. Départ vendredi et, 2 jours plus tard, nous ne pensions pas être déjà en mesure de vous en donner les premières nouvelles!

Notre bilan :

Loi n°1 – Un camion vieux de 30 ans, sans révision, pas loin n’ira

Loi n°2 – UN GPS de 12 V sur un allume-cigare de 24V ne branchera pas, sinon perdu tu seras

Loi n°3 – Pour bien dormir, le camion horizontal tu gareras

Loi n°4 – Pas de franchissement type Rallye Raid avec Chamaco ne fera, sinon le pare choc arrière tu rayeras

Loi n°4 – Les branches tu éviteras, sinon la carrosserie neuve également tu rayeras

Loi n°5 – Dans la chambre à coucher, des fruits de mer ne mangera pas

Enfin tout ça pour dire qu’après 100 km de route et une nuit dans un parking, nous voilà déjà revenus à la maison. Nous allons demander une révision complète du porteur dans l’espoir de repartir au plus vite avant la fin des vacances scolaires.  

  L’objectif du prologue était de se faire le plus d’expérience possible avant le grand saut et on peut dire qu’il est déjà en grand partie réussi. On a déjà fait un bon nombre d’erreurs. Expérience concluante à renouveler au plus vite pour faire encore plus de boulettes !

Nous ne pouvons résister  à l’envie de partager avec vous ce message reçu par d’autres grands voyageurs que nous devions rencontrer lors du prologue :

Mais c'est ça le charme du voyage en véhicule ancien!... un alternateur mort et on ne peut pas visiter un parc naturel au Chili, un pare brise cassé et on doit faire un détour de 1800km en Argentine... un moteur dans le sac et on reste 6 semaines dans une petite ville perdue du nord argentin... un embrayage mort et il nous faut revenir à Kuala Lumpur pour réparer... puis c'est finalement 3 fois de suite que l'embrayage explose... et on se retrouve à Phuket/ Thaïlande alors qu'on ne voulait pas y aller... mais c'est bien finalement Phuket... des roulements de roues qui éclatent et on se retrouve dans la plus belle ville du Vietnam un jour de pleine lune... et c'est la fête de la pleine lune! Les caprices d'Hachille ont fait et défait notre voyage, il a favorisé tant de rencontres que seule sa présence à permis de faire ce voyage tel qu'il a été...

Alexandre et Sonia Poussin ont bien raison de vous dire " allez lentement surtout n'allez pas trop vite, n'essayez pas de voir tout... essayez juste de faire bien en profondeur les choses..." c'est comme cela que vous vivrez pleinement votre voyage... peu importe si vous ne faites que 3 pays au lieu des 180 prévus! Le voyage est une parenthèse à la vie, une autre vie dans une autre forme, à savourer chaque matin sans connaître le contenu de la journée à venir...

Hasta Pronto

Christophe Colomb a dit : "On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va.". On a envie de répondre qu’on n’est jamais parti aussi près grâce au prologue !

 Merci les amis pour vos conseils. Nous avons effectivement l’intime conviction que ces aléas sont la porte ouvertes aux plus belles rencontres, à l’Aventure avec un grand A, celle que nous aspirons à vivre. Ces mots nous allons les garder précieusement et les relire quand nous aurons l’impression d’avoir touché le fond (et certainement même bien avant !)

Vous pouvez suivre les aventures de Géraldine, Yann et Hachille sur leur superbe site en cliquant ici .

En regardant Charlotte apprendre à parler, nous nous rendons compte que tout ce qui nous est naturel nous a été un jour très difficile. Nous nous rendons compte également de tout ce qu’il faut apprendre et découvrir avant de prétendre au titre de « voyageurs ».

Socrate disait : « Je sais que je ne sais rien ».

Ce tour du monde nous allons le faire, pas parce que c’est facile, mais justement parce qu’il nous résiste !

Pour vous dire franchement, on a presque été déçu de découvrir qu’en France il est si facile d’être assisté, dépanné et secouru, même si c’est beau de pouvoir compter sur les copains !

Nous pensons à Georges qui a passé la journée avec nous, à Claire qui a, du coup, passé son samedi à attendre son homme, à Antoine et Delphine qui nous ont immédiatement proposé de nous chercher à 100 km du village, à Arnaud et Elise qu’on devait rejoindre vendredi soir et qui nous ont manqué lorsqu’on s’est retrouvé sur la case départ. Attendez-nous, gardez les saucisses au frais, on a bien l’intention de repartir dès que possible !

Au-delà des problèmes mécaniques et des erreurs à ne plus jamais commettre (promis, juré), le prologue jusque là, ça a été surtout ça. Merci du fond du cœur les amis, vous êtes magnifiques !